Diffa, 4 Avril (ANP) – Le Gouverneur de la région de Diffa, Général de brigade Mahamadou Ibrahim Bagadoma a réitéré ce jeudi 4 avril 2024, ‘’la ferme volonté’’ des autorités du Niger, à assainir le secteur des Associations de Développement (AD) et des Organisations Non Gouvernementales (ONG).
Il a fait cette déclaration lors de l’ouverture qu’il a présidée lui-même, de la Réunion de partage des dispositions et mesures réglementaires contenues dans le Protocole d’Accord Type (PAT) 2022-226.
Lors de son intervention, le premier responsable de la région a reconnu que Les ONG de Développement et les Humanitaires jouent un rôle ‘’déterminant, dans l’accompagnement de l’Etat dans sa recherche effrénée des solutions aux préoccupations des populations afin d’asseoir un développement harmonieux et équilibré de notre pays’’.
L’Etat, dit-il, a toujours créé les conditions ‘’d’émergence des ONG de Développement et des Humanitaires’’.
A l’évidence, explique le Général Ibrahim Bagadoma, la politique d’émergence des ONG et Associations de Développement conduite par notre pays, a permis de favoriser ‘’l’éclosion et le développement de structures dynamiques qui ont su répondre aux besoins des communautés vulnérables en leur réalisant des infrastructures et des services sociaux de base’’.
Ainsi, a-t-il poursuivi ‘’la souplesse’’ des conditions de création des ONG et Associations de Développement a fait qu’à l’instar des autres régions du Niger pour le cas de la région de Diffa, l’on constate aussi une augmentation du nombre de ces ONG, mais selon le Général Bagadoma avec un ‘’faible respect des textes régissant leur fonctionnement’’.
En effet à titre d’exemples, le nombre des ONG enregistrées et de celles qui ont déposé leurs rapports annuels d’activités s’élève respectivement à 43 sur 274 en 2022 et actuellement à 66 sur 291 en 2023.
‘’Il faut ainsi reconnaître qu’aujourd’hui, à côté de tous les efforts enregistrés de nouveaux enjeux et défis se dressent dans le secteur des ONG de Développement et des Humanitaires.
Ces difficultés limitent considérablement les possibilités de capitalisation des réalisations des ONG dans les bilans d’exécution des plans locaux de développement notamment les Plans de Développement Régionaux et les Plans de Développement Communaux et constituent un des points faibles à la lisibilité et à la traçabilité de leurs interventions qui prennent progressivement une grande envergure au Niger en général et dans la région de Diffa en particulier’’, a indiqué le gouverneur de Diffa.
Pour lui, Ces constats constituent une ‘’source de préoccupations importantes au moment où le Niger vient de s’engager dans la reconquête de sa souveraineté nationale’’.
En somme, éclaire t-il, le ‘’faible niveau de transparence qui prévaut au sein de plusieurs ONG et Associations de Développement cumulé au manque de traçabilité des ressources mobilisées ont fait que d’une part, la plus grande partie des ressources mobilisées au nom de la région échappe au contrôle des autorités et d’autre part, l’alignement des interventions de ces acteurs aux priorités nationales et locales devient peu lisible’’.
C’est pourquoi, fait valoir le gouverneur, conforme à sa mission de promotion de suivi et de contrôle des ONG de Développement et des Humanitaires, le Ministère en charge de l’Intérieur, de la Sécurité Publique et de l’Administration du Territoire entend ‘’mettre tout en œuvre pour assainir le secteur de ces importants acteurs sur l’ensemble du territoire national’’.
Et Ceci a-t-il souligné est la ‘’ferme volonté de nos plus hautes autorités, au premier rang desquelles le Général de Brigade, Abdourahamane Tiani, Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie, Chef de l’Etat, et Ali Mahamane Lamine Zeine’’.
Il s’agit là, explique le général Bagadoma d’un ‘’véritable défi à relever pour les responsables des ONG de Développement et des Humanitaires de la région, car c’est l’occasion de se mettre en évidence à travers le degré de son niveau de mise à jour sur le respect des textes régissant le régime des associations au Niger’’.
Outre les représentants des Organisations non gouvernementales et associations de développement, étaient présents à cette rencontre aux côtés du Gouverneur de la région, le Secrétaire général de la région, M. Daouda Bardé, le préfet de Diffa Hama Mamoudou, ainsi que Madame Barmou Asmaou Kanta, Maire de la commune urbaine de Diffa.