Diourbel, 19 jan (APS) – De nombreux diourbellois espèrent fortement voir leur prochain maire placer les secteurs sociaux, les infrastructures et l’industrie au cœur de son action, de manière à promouvoir notamment la création d’emplois pour les jeunes et favoriser le bien-être des citoyens.
« Le prochain maire devra faire des efforts sur le plan social, notamment dans le domaine de la santé. Beaucoup de malades viennent à l’hôpital régional de Diourbel mais ont du mal à payer leurs soins pour acheter les ordonnances qui leur sont prescrits », déclare Ibra Sow dit social, cordonnier au marché Ndoumbé Diop de Diourbel.
Cet homme âgé d’une soixantaine d’années sollicite souvent l’assistance de personnes de bonnes volontés, afin de venir en aide en retour aux nécessiteux.
M. Sow souhaite voir le ministre de la Santé et de l’Action sociale doter de plus de moyens l’hôpital régional Heinrich-Lübke, notamment son service accueil et sa maternité.
Pour l’artisanat, son domaine d’activité, il préconise que les acteurs soient accompagnés par les prochaines autorités municipales de manière à leur permettre de s’organiser au niveau du marché.
Il recommande aussi au prochain maire de Diourbel de mieux prendre en charge l’état civil de Diourbel, pour en faciliter l’accès aux citoyens.
« En ce qui me concerne, je ne parviens pas à faire faire la nationalité à mon fils parce que mon extrait n’a pas été retrouvé au niveau des archives », déplore Ibra Sow.
Yacine Ngom Guèye, vendeuse de sandwichs installée près du conseil départemental de Diourbel, souhaite que le prochain maire pense à aider les femmes à accéder à des financements, en vue de leur permettre de mieux fructifier leurs activités.
Elle attend aussi du futur premier magistrat de Diourbel et de son équipe municipale qu’ils travaillent à une meilleure prise en charge de l’emploi des jeunes.
Cheikh Ahmadou Bamba Ndiaye, un habitant du quartier Médinatoul communément appelé Keur Gou Mack, estime lui aussi que cette question mérite une prise en charge correcte de la part des autorités locales.
Cet étudiant en expertise comptable à l’Ecole supérieure polytechnique de l’université Cheikh-Anta-Diop de Dakar (UCAD) déclare que « la priorité, c’est la création d’emplois » pour les jeunes, à travers la création d’industries mais aussi la protection de celles naissantes.
« Il n’y a pas d’investissement pour fixer les jeunes dans les terroirs », déplore-t-il.
A ce sujet, il estime qu’il faut privilégier la formation pour que les jeunes diourbellois aient des compétences et des qualifications leur permettant d’être compétitifs sur les marchés nationaux et internationaux de l’emploi.
Il déplore l’insuffisance des investissements et le manque d’industries dans la commune de Diourbel pour répondre au besoin des jeunes.
Aussi les industries et petites entreprises locales doivent-elles bénéficier d’un accompagnement financier pour développer leurs activités et approvisionner le marché en produits, recommande-t-il.
« Il faut rendre leurs activités visibles à travers l’organisation de foires pour avoir des opportunités d’affaires », préconise Cheikh Ahmadou Bamba Ndiaye.
Les Diourbellois espèrent également une prise en charge des questions d’éducation, d’environnement, d’assainissement, d’éclairage public, d’infrastructures routières, etc.
« Il faut augmenter le nombre des bus tata pour faciliter la mobilité des personnes et des biens dans la ville et dans les quartiers périphériques », exhorte Cheikh Ahmadou Bamba Ndiaye.
Gnilane Faye, ménagère de son état, sollicite l’extension de la route menant au marché « Bou Ndaw » (petit marché), sis à Touba Ndiarème, son quartier, qui selon elle se trouve dans une zone très ensablée.
« On veut que la route soit goudronnée jusqu’au niveau de la mosquée, en plus des dessertes de bus tata pour faciliter la mobilité des personnes dans ce quartier », réclame-t-elle.
L’entrepreneur Abdou Khadre Diallo rappelle quant à lui que Diourbel est une ville en construction avec beaucoup de projets.
« On doit promouvoir la jeunesse pour qu’elle puisse gagner les marchés et réaliser ces infrastructures prévues pour la modernisation de la commune », suggère-t-il.
Khoudia Cissé Diop, vendeuse de fruits et de cacahuètes, demande, elle, au prochain maire de Diourbel de renforcer l’éclairage public dans des quartiers comme Médinatoul.
