Dakar, 14 mars (APS) – La prévalence du VIH/sida au Sénégal, qui est de 0, 5 % à l’échelle de la population globale, se trouve dans une tendance baissière, même si certains groupes à risque restent fortement touchés par la pandémie, a révélé la secrétaire exécutive du Conseil national de la lutte contre le VIH/sida (CNLS), docteur Safiatou Thiam.
« La situation du VIH est celle d’une épidémie qui est en train de baisser, parce que les nouvelles infections sont en train d’être éliminées », a-t-elle dit dans un entretien accordée à l’Agence de presse sénégalaise (APS).
Selon Mme Thiam, cette situation cache toutefois « des disparités parce que dans certains groupes la prévalence est très élevée. C’est le groupe que nous appelons les populations clés les plus exposées aux risques du VIH/Sida ».
Elle a précisé que les hommes ayant des relations avec des hommes ont une prévalence « très élevée » de 24 % et « sont plus exposés », comme le sont également les consommateurs de drogues injectables chez lesquels « la prévalence est de 9% ».
Bien qu’étant encore élevée avec 6, 6%, la prévalence chez les professionnelles du sexe « est en baisse comparée aux autres années ».
Mais il y a aussi d’autres groupes où la prévalence est plus élevée que dans la population générale, « des fois de deux à trois fois » voire « jusqu’à quatre fois », a-t-elle relevé.
Elle a évoqué à cet effet « le cas des prisonniers chez qui la prévalence est de 2% là où elle est à 0,5% dans la population générale ».
Dans certaines zones également qui sont des zones de haute vulnérabilité comme les zones d’orpaillage, « la prévalence est élevée pour les populations qui gravitent autour » de cette activité.
« Il y aussi les régions transfrontalières comme Kolda […] où la prévalence est supérieure à la moyenne nationale », a-t-elle ajouté.
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