Rabat, 18 oct. 2018 (AIB) – Le Directeur général de la société ‘’after.be fort’’, Laurent Marie a invité jeudi, des agences de presse africaines à concilier ‘’intelligemment’’ l’imprimerie et le digital, afin de bâtir des nouveaux modèles économiques viables.
Dans l’ère de la transformation digitale, les rédactions multicanales (imprimerie et digitale à la fois) marchent mieux et sont plus fluides, a assuré jeudi, Laurent Marie, en marge du 1er forum des Directeurs d’information de la Fédération atlantique des agences de presse africaines (FAAPA).
«Les clients qui réussissent intelligemment à mêler print et digital, sont ceux qui ont une rédaction unique, multicanale», a ajouté celui dont la société a développé des outils digitaux pour près de 230 titres en France, en Belgique et en Polynésie française.
Selon M. Marie, ‘’after.be fort’’, dispose encore des clients qui ont d’un côté une rédaction s’occupant du site web et de l’autre côté, la rédaction historique qui produit le papier.
«Ces clients ont beaucoup de difficultés car c’est difficile de faire tomber deux organisations qui coexistent (pour en faire une), parce qu’il ya des luttes de chapelles, des cloisons qui se sont installés avec le temps. L’information même si elle vient de l’extérieur, n’est pas efficacement partagée», a-t-il relevé.
Laurent Marie a exhorté ses partenaires à accepter une remise en cause de leur organisation avant de chercher à se doter d’outils de digitalisation.
C’est à ce titre que l’Agence marocaine de presse (MAP) s’est lancée dans la digitalisation de ses archives et de leur monétisation.
Pour cela, elle a fait appel à la société SIGITAL qui s’est chargée de la numérisation de 50 ans d’archives pour à la fois «sécuriser» cet important fonds documentaire et le rendre «vivant», en permettant aux journalistes de l’agence et au grand public d’y accéder.
D’après le responsable de SIGITAL, Samir Falaki, grâce à la synergie entre les journalistes et les informaticiens, le riche patrimoine a été numérisé, indexer avec des mots clés puis intégrer dans le système.
Il a soutenu que l’un des défis de la digitalisation est «la confiance numérique», dans un monde marqué par le piratage et la falsification des documents.
Pour ce faire, SIGITAL a fait appel à «la signature électronique» pour crypter et certifier les fichiers numériques, a ajouté l’expert.
Samir Falaki a précisé qu’au Maroc, un document signé électroniquement à la même valeur juridique qu’un document physique.
Le Directeur des systèmes d’information de la MAP, Chahid-Hicham Bachir s’est réjoui parce que ce fonds numérisé constitue un background pour les journalistes et leur permet d’améliorer leurs dépêches.
Il a aussi indiqué que son entreprise arrive à monétiser ses archives digitalisées.