Abidjan, 24 juil 2023 (AIP) – Le Président français, Emmanuel Macron, a entamé lundi 24 juillet 2023 une visite de cinq jours à Nouméa (Nouvelle-Calédonie) et en Océanie où il évoquera, entre autres, des sujets relatifs au réchauffement climatique, à l’influence de la Chine, au statut de la Nouvelle-Calédonie, entre autres.
M. Macron est attendu dans plusieurs archipels du Pacifique, jusqu’au 28 juillet. Il devrait y réaffirmer la présence française dans la région et écouter les revendications locales, rapportent des médias occidentaux.
Dans cette région indo-pacifique, depuis la Nouvelle-Calédonie, il rejoindra le Vanuatu jeudi 27, puis bouclera son voyage en Papouasie-Nouvelle-Guinée, vendredi.
Une visite « historique », selon son entourage car il s’agit de la première d’un président français dans le Pacifique en dehors des territoires français depuis la visite, en 1966, de Charles de Gaulle au Vanuatu, alors appelé Nouvelles-Hébrides et sous administration franco-britannique.
En Nouvelle-Calédonie, Emmanuel Macron devrait préciser sa stratégie dans la région Asie-Pacifique. L’objectif affiché est de « réengager la France » alors que la Chine accroît son influence auprès des Etats insulaires de cette zone.
Le chef de l’Etat échangera sur les vives inquiétudes des îles du Pacifique, en première ligne face au réchauffement climatique. La montée des eaux grignote les côtes et menace les populations, de plus en plus contraintes de déménager dans les terres.
Macron a d’ailleurs prévu un déplacement le 25 juillet à Touho, sur la côte est de la Nouvelle-Calédonie, symbole de l’érosion qui détruit les paysages. L’Elysée promet des « mesures fortes », notamment pour permettre au territoire de s’adapter. La Papouasie-Nouvelle-Guinée, victime de la déforestation, sera « pleinement intégrée dans notre action », a ajouté l’Elysée.
D’ici 2100, le niveau de la mer pourrait s’élever de 50 à 70 cm. « Lors de ses derniers déplacements en outre-mer, le président a toujours mis en avant l’importance de ces territoires pour la stratégie indo-pacifique mais ses interlocuteurs voulaient parler de leurs problématiques climatiques et économiques », se souvient la chercheuse Céline Pajon. Les élus locaux espèrent des mesures concrètes.