Johannesburg, 11/07/2021 -(MAP)- Les violentes manifestations qui secouent la province sud-africaine du KwaZulu-Natal depuis l’incarcération de l’ancien président, Jacob Zuma, se sont étendues, samedi soir, à la ville de Johannesburg, selon la police locale.
Le service de la police métropolitaine de Johannesburg (JMPD) a mis en garde contre des actions de protestation dans plusieurs quartiers de Johannesburg, la plus grande ville du pays, notamment Denver et Maboneng (centre), ainsi que le Township d’Alexandra (nord).
«Les directions Est et Ouest sont bloquées par des rochers et des pneus en feu. Des officiers ont été déployés pour remédier à cette situation et les usagers de la route sont invités à emprunter des itinéraires alternatifs», a précisé la police.
Les manifestations violentes qui se sont déclenchées dans la province du Kwazulu-Natal ont continué à s’intensifier depuis l’emprisonnement de M. Zuma, qui a été condamné fin juin par la Cour constitutionnelle à une peine de 15 mois de prison pour outrage à la justice.
Les tensions se sont exacerbées depuis vendredi soir avec des centaines de manifestants bloquant les routes nationales et les autoroutes et incendiant une vingtaine de camions.
Samedi, le Président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a déploré les violences qui continuent de secouer le KwaZulu-Natal, fief de M. Zuma, appelant les manifestants au calme. « M. Ramaphosa a exhorté les communautés du KwaZulu-Natal à s’abstenir de porter atteinte à l’Etat de droit et d’infliger des dommages à l’économie », a indiqué la présidence.
En avril dernier, la Cour constitutionnelle avait examiné une requête déposée par la Commission anti-corruption réclamant de la prison pour Zuma pour son refus de témoigner devant elle. L’ex-président n’a pas respecté la décision de la plus haute juridiction du pays qui l’avait obligé à apporter son témoignage concernant les accusations de corruption portées contre lui.