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En accueillant la retraite du CDH, le Maroc érige l’Afrique en acteur influent de la gouvernance mondiale des droits de l’homme


  28 Novembre      4        Politique (27274),

 

Genève, 28/11/2024 (MAP) – La retraite du Conseil des droits de l’homme des Nations unies (CDH), qui s’est tenue les 21 et 22 novembre à Rabat, a marqué une étape importante dans le parcours de l’Afrique, qui est « passée de l’exclusion à l’influence dans la gouvernance mondiale des droits de l’homme », écrit le média en ligne “Maghreb Insider”.

Premier événement de ce type dans la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord et seulement le deuxième sur le sol africain depuis la création du CDH en 2006, l’ordre du jour de la retraite a reflété “la détermination croissante des nations africaines à remodeler les cadres des droits de l’homme”, indique le journal anglophone dans une chronique signée Gavin Serkin.

L’Afrique, qui a été « largement exclue » du processus de rédaction de la Déclaration universelle des droits de l’homme en 1948, avec seulement quatre nations signataires, détient aujourd’hui 13 des 47 sièges du CDH, à égalité avec l’Asie, “ce qui en fait le bloc régional le plus important”, ajoute le journaliste, notant que ce changement permet d’exercer une influence géopolitique croissante sur des questions qui affectent de manière disproportionnée le Sud global.

L’auteur se fait l’écho de “l’appel au changement” lancé à l’ouverture de la retraite par le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, dans lequel il a souligné que l’Afrique ne veut plus se contenter d’incarner le “simple rôle de consommateur” et destinataire des normes internationales, mais aspire à devenir un “acteur influent et un producteur de ces valeurs”.

Cette mission, estime le média, contribuera en fin de compte à redéfinir les cadres mondiaux des droits de l’homme pour mieux refléter les réalités et les priorités du Sud global, soulignant ainsi une préoccupation collective selon laquelle des questions essentielles – allant du bilan environnemental du réchauffement climatique au sous-développement systémique – ne peuvent pas être traitées de manière adéquate par des cadres conçus principalement par le monde développé.

L’agenda du Sud global en matière de droits de l’homme met davantage l’accent sur des questions telles que l’atténuation du changement climatique et l’accès à l’eau potable, ajoute-il, notant aussi que l’inclusion technologique devient un principe central des droits de l’homme, au même titre que la liberté d’expression ou de réunion.

Citant l’ambassadeur Omar Zniber, représentant permanent du Maroc auprès de l’Office des Nations unies et président du Conseil des droits de l’homme, l’auteur indique que les priorités africaines sur des questions allant de l’inclusion économique à la discrimination et à la xénophobie sont fondamentales pour que les cadres mondiaux des droits de l’homme restent pertinents et contribuent à un ordre mondial juste.

“L’Afrique a beaucoup de ressources à offrir, beaucoup d’expériences à partager (…) Elle ne doit pas être considérée comme un simple problème ; au contraire, elle est essentielle pour l’avenir”, a ajouté M. Zniber.

L’auteur relève, par ailleurs, que même avant la retraite tenue à Rabat, le Maroc avait mis à profit sa présidence tournante du CDH pour “amplifier les solutions proposées par les Africains”, notant que le Royaume a joué “un rôle central” dans la création du Réseau africain pour la prévention de la torture en 2023 et a été “un ardent défenseur” de l’examen périodique universel (EPU), un processus qui exige des États membres qu’ils rendent compte de leur bilan en matière de droits de l’homme tous les quatre ans.

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