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Excédentaires en 2021, les échanges extérieurs de l’UEMOA accusent un déficit de 2.714,4 milliards de francs CFA en 2022


  23 Mars      30        Economie (18349), Finance (1257),

 

Dakar, 23 mars (APS) – Les échanges extérieurs des Etats membres de l’UEMOA en 2022 ont connu un solde global déficitaire de 2.714,4 milliards de francs CFA, contre un excédent de 475,7 milliards de francs CFA un an plus tôt, a-t-on appris jeudi de l’organisation d’intégration régionale.

‘’Cette évolution serait liée à une dégradation du compte courant et du compte financier’’ de l’UEMOA, explique le rapport annuel 2022 sur le fonctionnement et l’évolution de l’Union.

Selon ce document dont une copie est parvenue à l’APS, les réserves de change en 2022 couvriraient 4,4 mois d’importations de biens et services, contre 5,4 mois en 2021.

La situation monétaire de l’UEMOA à la fin décembre 2022, comparée à celle de la fin décembre 2021, serait marquée par un accroissement de 10,9 % de la masse monétaire.

En 2022, les économies de l’Union ont évolué dans un contexte international marqué par des tensions géopolitiques, notamment la crise russo-ukrainienne, qui a entraîné le relèvement de l’inflation à l’échelle mondiale, explique le document.

La hausse de l’inflation a entraîné le durcissement des conditions de financement, selon les experts de l’UEMOA.

Le taux de croissance du produit intérieur brut (PIB) réel de l’Union en 2022 s’afficherait à 5,8%, contre 6,1% en 2021. Le rapport affirme que ‘’tous les secteurs d’activité [ont été] bien orientés dans l’ensemble des Etats membres’’.

‘’En particulier, la campagne céréalière a été meilleure que celle enregistrée un an auparavant, les activités extractives ont poursuivi leur dynamisme, la réalisation des travaux d’infrastructures structurantes a été intensifiée et les activités de service ont profité du dynamisme des autres secteurs’’, constatent les auteurs du document.

Ils signalent que les effets combinés de la crise russo-ukrainienne, du déficit céréalier de la campagne 2021-2022 et de la persistance de la crise sécuritaire ont entraîné en 2022 un taux d’inflation de 7,5%, contre 3,6% un an plus tôt.

‘’Un contexte de faible mobilisation des ressources intérieures’’

L’exécution des budgets des Etats membres de l’UEMOA en 2022 s’est soldée par une augmentation du déficit budgétaire global, qui s’élève à 6,1 % du PIB, contre 5,5 % en 2021.

Le déficit budgétaire global hors dons est de 7,8 % du PIB, contre 6,9 % en 2021.

‘’L’aggravation du déficit budgétaire s’expliquerait par l’augmentation des dépenses publiques destinées particulièrement à la lutte contre la hausse des prix, au service de la dette publique et aux revalorisations salariales, dans un contexte de faible mobilisation des ressources intérieures’’, signalent les experts de l’Union.

Selon eux, le taux d’endettement de l’UEMOA, avec une hausse de 2,3 points de pourcentage au cours de l’année dernière, s’élève à 56,9 %.

Les perspectives pour 2023 restent fragilisées par l’incertitude liée à la durée de la crise russo-ukrainienne et son impact sur la hausse des prix de certains produits de première nécessité, annonce l’Union économique et monétaire ouest-africaine.

Les performances économiques des huit pays de l’UEMOA pourraient buter sur la persistance de la crise sécuritaire dans la zone du Sahel et son extension vers d’autres Etats, sur la résurgence de la pandémie de coronavirus aussi.

Pour arriver à de bons indicateurs économiques, l’Union envisage, selon le rapport, de développer de ‘’fortes synergies’’ entre ses organes.

Elle promet d’accorder ‘’une attention particulière’’ aux actions à forte valeur ajoutée communautaires, qui permettent de réduire la vulnérabilité de ses populations envers les crises actuelles.

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