Dakar, 30 oct (APS) – L’accord signé entre le Sénégal et la Mauritanie pour l’exploitation commune du gisement gazier offshore localisé de part et d’autre de leur frontière maritime devrait être érigé en modelé de coopération pour tous les pays du continent africain, a indiqué mardi à Dakar le directeur des infrastructures et de l’énergie de l’Union africaine (UA), Cheikh Bedda.
M. Bedda intervenait lors de l’ouverture à Dakar d’un forum organisé par l’Association des raffineurs africains (ARA) sur « La chaîne d’approvisionnement de l’Aval pétrolier ».
Le Sénégal et la Mauritanie ont signé en février dernier à Nouakchott un accord de coopération intergouvernemental (ACI) portant sur l’exploitation du champ gazier Grand Tortue Ahmeyim (GTA) qui se trouve à la frontière maritime entre les deux pays.
Le champ gazier Grand Tortue/Ahmeyim, découvert en janvier 2016, est considéré comme le plus important gisement en Afrique de l’Ouest avec des réserves estimées à 450 milliards de m3.
« L’engagement du Sénégal et de la Mauritanie à gérer ce gisement gazier de façon collégiale est un acte fort et un gage de stabilité économique et géopolitique fortement salué par l’Union africaine », a salué Cheikh Bedda.
Il a indiqué que l’UA est en train de travailler pour permettre aux pays africains « de bien se servir de leurs ressources, d’avoir une croissance inclusive permettant entre autres de réduire le taux de mortalité ».
« Nous sommes dans la dynamique d’une mise en place des projets régionaux », a fait savoir Cheikh Bedda qui a cité « le projet du gazoduc entre le Nigéria et le Maroc »
« Il s’agit d’un grand projet prévu dans le cadre du Programme développement des infrastructures en Afrique (PIDA), qui est une initiative de la Commission de l’Union africaine », a-t-il expliqué.
« Nous avons l’obligation de rendre les économies de nos pays très solides et de participer activement à la réduction des gaz à effet de serre au niveau mondial », a-t-il notamment dit.