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FÉRID BOUGHEDIR ÉVOQUE DANS UN LIVRE ’’LES GRANDES RÉUSSITES DES JCC’’


  5 Novembre      25        Culture (1490), Livres (385),

 

Tunis (Tunisie), 5 nov (APS) – La création d’une ’’cinéphilie de masse’’ pour des films d’expressions du sud, constitue l’une des réussites des Journées cinématographiques de Carthage (JCC) initiées depuis 1966, estime le critique, réalisateur et auteur tunisien Férid Boughedir.

’’Les JCC sont le seul festival du sud à avoir réussi à créer une cinéphilie de masse unique en son genre non pas en faveur de films d’art du nord, mais pour des films d’expression du sud, les créations artistiques africaines et arabes’’, constate le critique de cinéma dans son dernier livre sorti cette semaine.

L’ouvrage de 144 pages est intitulé : ’’Le cinéma de l’essentiel, réflexion sur un festival pas comme les autres … les JCC, témoignage personnel’’.

Entre témoignage personnel de l’auteur et des images d’archives, le livre s’attarde notamment sur le parcours, les enjeux, les acquis, les réussites, les échecs et les espoirs des journées cinématographiques de Carthage, le premier festival en Afrique dédié au cinéma mis en place en 1966.

L’auteur a participé aux premières sessions des JCC en 1966 aux côtés de Tahar Cheriaa le fondateur, Sembène Ousmane entre autres et retrace ce parcours ’’exceptionnel’’ du festival.

Selon Férid Boughedir, le véritable miracle des JCC est d’avoir réussi à créer au fil des années un public de masse ’’prêt à casser les portes des salles pour découvrir des films inconnus d’eux’’.

’’Cette réussite se renouvelle à présent avec les jeunes générations de cinéphiles pourtant noyés par les déluges d’images et de vidéos avec internet ou smartphone interposé’’, se réjouit l’auteur.

’’Alors qu’on pouvait frôler le risque que seuls les retraités ayant vécu la grande période de la cinéphilie des années 1960 et 1970 soient désormais seuls à fréquenter le festival, les JCC accueillent aujourd’hui jusqu’à de très jeunes lycéens qui partagent pour le festival le même enthousiasme que leurs aînées’’, fait-il remarquer.
Même si les JCC ont connu dans son parcours ’’des hauts et des bas’’ au fil des années, avec des polémiques lors d’éditions différentes, Férid Boughedir estime qu’elle continue aujourd’hui encore sa mission première, relative notamment à ’’la conscientisation du spectateur tunisien, (…) à son ouverture à d’autres cultures’’.

L’auteur déplore, toutefois, ’’la présence grandissante’’ du cinéma international, notamment européen et la pléthore d’hommages à des cinémas, des réalisateurs et acteurs occidentaux qui risquent de ’’détourner le public de la compétition officielle mettant en avant les films africains et arabes’’.

’’La présentation hors compétition de nombreux films internationaux qui ont l’avantage d’être déjà sur-publicisés au festival de Cannes risque d’aboutir à faire une concurrence déloyale aux films africains et arabes forcément moins connus’’, regrette le critique de cinéma devenu réalisateur.

Il en est de même, dit l’auteur, des hommages proposés ’’clé en main’’ qui risquent de détourner le public de la compétition pour aller voir par exemple comme il y a eu une année, un hommage à Pedro Almodovar, scénariste, réalisateur et producteur espagnol.

Considéré comme le ’’mémoire du cinéma tunisien et des JCC’’, Férid Boughedir a été d’abord critique et historien des cinémas africains et arabes auxquels il a consacré plusieurs livres, articles et essais.

Il est aussi le réalisateur de deux longs métrages documentaires dont l’un est intitulé ’’Caméra d’Afrique, 20 ans de cinéma africain’’ (1983) présenté en sélection officielle au festival de Cannes.

Férid Boughedir est reconnu comme un des contributeurs majeurs au développement du cinéma tunisien et des JCC dont il a participé à l’organisation dès l’origine en devenant successivement vice-président, délégué général et directeur général.

Il a été membre de la Fédération tunisienne des ciné-clubs et de la Fédération tunisienne des cinéastes amateurs.

De l’envoyée spéciale de l’APS : Fatou Kiné Sène

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