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Financement climatique en Afrique: l’heure des solutions d’adaptation


  16 Novembre      28        Environnement/Eaux/Forêts (6436),

 

Johannesburg, 16/11/2022 -(MAP)- Alors que les décideurs du monde entier se réunissent à Charm el-Cheikh, en Égypte, pour la 27ème Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP27), l’épineuse question du financement climatique en Afrique se pose encore une fois avec acuité.

Pour réussir les efforts d’adaptation et faire face aux effets néfastes du réchauffement climatique, notamment la sécheresse et les inondations, les climato-sceptiques estiment que le continent a plus que jamais besoin chaque année de près de 280 milliards de dollars de financement climatique.

Or l’Afrique n’a reçu que 30 milliards de dollars de financements climatiques en 2020, dont 50 % alloué à 10 pays, selon un rapport publié par la Climate Policy Initiative, un groupe de recherche basé à San Francisco aux États-Unis. Sur ce montant, 49 % étaient destinés à l’atténuation du changement climatique, soit 14,6 milliards de dollars et 39 % à l’adaptation (11,4 milliards de dollars), sachant que le secteur privé n’a contribué qu’à hauteur de 14 %.

Au niveau mondial, seuls 16 % des 3.800 milliards de dollars requis chaque année d’ici 2025 pour l’atténuation et l’adaptation au changement climatique ont été déployés, un déficit qui était au centre des discussions lors de la Journée des finances à la COP27.

Ces financements climatiques devraient permettre aux pays africains de mettre en œuvre leurs contributions déterminées au niveau national (NDC). Mais comme l’indique le rapport, cet écart de financement est susceptible d’être encore plus grand, car les pays sous-estiment souvent leurs objectifs de financement climatique, en particulier pour l’adaptation, en raison de problèmes de données et de méthodologie dans l’établissement du coût de leurs CDN.

Face au manque de financement climatique, certains scientifiques et professionnels de l’environnement prônent l’utilisation de crédit carbone, une solution mise en place pour aider les pays engagés dans le protocole de Kyoto à tenir leurs promesses.

Le rôle de ce nouveau système de crédit est d’orienter les entreprises vers la lutte contre le réchauffement climatique. D’une certaine manière, les crédits carbones pourraient combler une partie du déficit de financement climatique du secteur privé.

Ainsi, avec cette solution proposée, chaque entreprise se voit attribuer un nombre de crédits carbone, qui lui sont propres et correspondent à ce qu’elle peut émettre en termes de CO2 . Si l’entreprise, ayant réduit ses émissions, dispose d’un surplus de crédits, elle peut les revendre sur le marché du carbone. Concrètement, un crédit carbone est une unité correspondant à l’émission d’une tonne de CO 2. Ainsi, une tonne de carbone non émise équivaut à un crédit carbone. Ce marché se développe lentement mais sûrement dans les pays en développement, notamment en Afrique.

Selon la Banque mondiale, plus des deux tiers des pays prévoient d’utiliser les marchés du carbone pour respecter leurs engagements au titre de l’Accord de Paris, à savoir les contributions déterminées au niveau national.

Mais malgré le problème de financement, d’aucuns soutiennent que les pays africains doivent nécessairement repenser leurs stratégies d’atténuation et d’adaptation au changement climatique, surtout face à la sécheresse et aux inondations qui frappent plusieurs régions du continent. Les experts plaident donc pour le renforcement des capacités d’adaptation par la gestion intégrée des ressources en eau, une nécessité absolue dans les pays touchés par la sécheresse.

C’est notamment le cas de la Corne de l’Afrique ravagée par une sécheresse qui devrait encore se poursuivre pour la cinquième année consécutive. Dans cette partie de l’Afrique, la sécheresse a provoqué le déplacement de millions de personnes, principalement dans le nord du Kenya, en Éthiopie et surtout en Somalie.

Les dégâts sont visibles à plusieurs niveaux. Dans le secteur agricole, le stress hydrique réduit la croissance des plantes et, par conséquent, les rendements agricoles dont dépendent les communautés locales. Cela a conduit à la situation de famine sans précédent dans certains pays du continent africain, notamment Madagascar, où plus d’un million de personnes sont exposées dans le sud du pays, et la Namibie, où près de 350.000 personnes sont menacées par la faim.

Les conséquences humaines du stress hydrique se reflètent également dans l’apparition de maladies liées à la malnutrition chez les enfants, telles que le retard de croissance et l’émaciation.

Le réchauffement climatique devrait encore aggraver ce phénomène dans le continent durant les années à venir. C’est pourquoi les climatologues estiment nécessaire de mettre en place des moyens d’atténuation et d’adaptation au changement climatique, y compris en Afrique du Nord et en Afrique australe où la sécheresse provoque un stress hydrique.

Ils proposent alors de renforcer les infrastructures de stockage d’eau et de sensibiliser les populations situées dans les bassins versants sur la durabilité de la ressource en eau. En plus de ces solutions, certains pays touchés par le stress hydrique doivent investir de plus en plus dans des solutions alternatives, notamment la réutilisation des eaux usées traitées et le dessalement de l’eau de mer.

Pour éviter de reproduire les mêmes systèmes de développement basés sur les énergies fossiles, à l’origine de certaines émissions de gaz à effet de serre (GES), des experts recommandent à l’Afrique de miser davantage sur les énergies vertes. Le mouvement est déjà en marche, puisque plusieurs pays du continent optent pour les énergies renouvelables, notamment l’éolien et le solaire.

Actuellement, l’Afrique n’enregistre que 9,4 milliards de dollars par an en énergie renouvelable.

Les environnementalistes font, toutefois, observer que la plupart des solutions proposées au réchauffement climatique, qui sont liées à l’eau, à l’agriculture durable ou aux énergies renouvelables, n’incluent pas la biodiversité, les écosystèmes et leurs services. La dégradation généralisée des écosystèmes terrestres réduit leur potentiel de séquestration du carbone et en fait une source majeure d’émissions de gaz à effet de serre, notent-ils.

C’est pourquoi les initiatives locales vont dans le bon sens avec des actions pour protéger les forêts naturelles, restaurer les zones humides et promouvoir des pratiques agricoles durables.

Mais les défis restent énormes. A l’instar des financements climat, les financements biodiversité en Afrique restent insuffisants.

Hamid AQERROUT

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