Somone (Mbour), 7 sept (APS) – Le Sénégal, bénéficiaire d’un financement d’un montant de 9 milliards 255 millions 078 mille francs CFA du Fonds pour l’environnement mondial (Fem), peut affecter cette enveloppe aux secteurs de l’environnement qu’il juge prioritaires, a déclaré le directeur de cabinet du ministère de l’Environnement et du Développement durable (MEDD).
Le FEM, dans le cadre de son huitième cycle de financement, a octroyé « près de 134 millions de dollars » à l’Afrique de l’Ouest, dont 14 millions de dollars destinés au Sénégal, a révélé Cheikh Ndiaye Sylla.
Il s’exprimait au cours d’un atelier de sensibilisation de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) sur la vision, les orientations et les opportunités de programmation du Fem-8, le huitième cycle de reconstitution des ressources du FEM.
Selo Cheikh Ndiaye Sylla, le pays bénéficiaire du fonds a la liberté de choisir les secteurs prioritaires auxquels seront alloués ces ressources.
Aussi le Sénégal peut-il destiner son financement à « la grande muraille verte (…), aux ressources en eau, à la dégradation des sols, à l’érosion côtière, la gestion des déchets ».
Cependant, le montant alloué par le FEM ne « sera pas suffisant » pour financer les différents secteurs de l’environnement, a-t-il relevé.
L’atelier de sensibilisation de la FAO, d’une durée de quatre jours, va permettre aux parties prenantes de travailler sur le nouveau cycle de financement de quatre ans du fonds fiduciaire du FEM.
Durant les travaux, elles vont aussi réfléchir sur le Fonds pour les pays les moins avancés (Pma) et le Fonds spécial pour les changements climatiques (Fem-8), qui a démarré le 1er juillet 2022.
Selon Cheikh Ndiaye Sylla, il s’agit de voir avec la FAO « comment les pays vont travailler sur les allocations de ressources de ce FEM » durant les quatre années à venir.
Toutefois, les pays qui en sont bénéficiaires devront trouver d’autres ressources financières pour compléter les financements des différents secteurs environnementaux.
« Il faudrait ajouter d’autres qui existent dans le monde par la coopération bilatérale, le fonds vert climat et d’autres fonds pour lesquels le FEM peut être un levier pour mobiliser des financements et travailler sur des secteurs de l’environnement de chacun des pays », a expliqué M. Sylla.
Il a rappelé que « la biodiversité est un point très important pour le FEM-8. Le fonds en a fait un challenge, mais il appartient aux pays de voir quels sont les impacts qu’ils subissent et comment ils peuvent [les] redresser ».
Il assure que le Sénégal va prendre en charge la question de l’adaptation et de l’atténuation.
« On se développe par l’énergie. Nous pensons au pétrole et au gaz, et avec des technologies propres, on peut arriver à un développement durable », a-t-il indiqué.