Libreville, le 04 Janvier 2023 (AGP) – A trois semaines de la 16ème édition de la Tropicale Amissa Bongo, le ministère des Sports et la Fédération gabonaise de cyclisme (Fégacy) se renvoient la balle, quant à la gestion catastrophique du séjour de l’équipe nationale en Espagne pour sa mise au vert. Une récurrence dira-t-on.
La Tropicale Amissa Bongo va marquer son grand retour dès ce 23 janvier, après deux ans d’interruption pour cause de pandémie de Coronavirus. Sauf que cette reprise aura une saveur tout à fait particulière pour le clan gabonais, rattrapé par « ses vieux démons« . C’est d’ailleurs presque devenu un classique. La répétition des éditions n’a d’ailleurs en rien changé la donne, encore moins le traditionnel inconfort dans lequel, les cyclistes gabonais sont contraints de prendre part à une compétition qui est, avant tout, la leur. Parce que se déroulant dans leur pays.
Ces derniers en sont donc ainsi les principaux acteurs de ce feuilleton qui, malheureusement a fini par leur attribuer le mauvais rôle. Au point d’en devenir de simples figurants. Dont certains dirigeants prennent malin plaisir à exploiter, à des fins personnelles. Le tout sans une moindre once de culpabilité ou de gène pour l’image d’un pays sans cesse écornée, suite à cette manière de gérer la chose publique.
Et si on avait un moment cru que la pause involontaire, liée à la Covid-19, allait permettre aussi bien au ministère des Sports et la Fédération gabonaise de cyclisme (Fégacy), d’accorder les violons et nous épargner, pour une fois, les sempiternelles requêtes liées à la préparation et au matériel des coureurs, il a suffi d’une sortie du sélectionneur national, Abraham Olano, lundi dernier, pour réduire en fumée, ces espérances. Et nous de conclure à un éternel recommencement. Dont on ignore jusque-là à qui profite-t-il? Une chose est sûre, pas aux huit cyclistes présélectionnés, envoyés à l’aventure en Espagne du côté de Calpe, et dont le séjour a étrangement ressemblé à un véritable chemin de croix, plutôt qu’à une mise au vert. Un véritable calvaire mal digéré par le sélectionneur national, contraint d’abandonner son groupe. Un geste néanmoins discutable.
Toujours est-il que la polémique n’a pas tardé à enfler sur la toile et par médias interposés. Certains visiblement proches du ministère des Sports ont même évoqué le montant de 67 millions de F CFA décaissés par l’Etat, pour la préparation de l’équipe, lorsque le président de la Fégacy, Nazaire Embinga, lui de son côté, nie l’existence de cette manne financière.
En entendant, les cyclistes eux accusent le coup et le peuple lui attend enfin que des décisions fortes soient ainsi prises pour mettre fin à ces scandales à répétition.
