GABON: Un conclave pour redynamiser le sport gabonais
Libreville, 10 Août 2018 – Le Premier ministre gabonais, Emmanuel Issoze Ngondet a ouvert, ce vendredi dans la commune d’Akanda, le séminaire interministériel sur la redynamisation du Sport national. Pendant quatre jours, les acteurs du Sport national auront pour mission principale de trouver des solutions à même de renverser la courbe des mauvais résultats sportifs, qui tend de plus en plus à s’installer au sein des fédérations sportives.
Lancé ce vendredi par le Chef du gouvernement, Emmanuel Issoze Ngondet au Cap Esterias, dans la commune d’Akanda au nord de Libreville, le séminaire interministériel sur la nouvelle vision du sport national a été marqué par la présence de certains membres du gouvernement impliqués dans la gestion du sport gabonais. Notamment le ministre d’Etat aux Sports, Alain-Claude Bilié-By-Nzé. Egalement présents à ce rendez-vous qui s’achèvera le 14 août prochain, les acteurs du mouvement olympique national ont pris une part active à ces rencontres qui, entreront sans nul doute dans les annales de l’histoire du sport national.
Ouvrant les travaux, le Chef du gouvernement a invité les uns et les autres à dresser un diagnostic profond et sincère de la situation actuelle du sport gabonais. L’objectif étant de mieux comprendre les difficultés qui minent la promotion et le développement de toutes les disciplines sportives. Mais surtout d’apporter des solutions innovantes et appropriées aux nouveaux défis du moment, faire notamment de la performance le leitmotiv commun à toutes les disciplines.
«Vous êtes invités à revisiter le sport gabonais, depuis les premières participations, aux Jeux Olympiques de 1972 à nos jours. Vous mettrez un accent particulier sur la période 2012 -2017. Aussi, vos réflexions doivent déboucher sur des conclusions pertinentes susceptibles d’impacter positivement les performances de nos sportifs», a déclaré le Premier ministre.
Pour sa part, le patron des Sports, Alain-Claude Bilié-By-Nzé, n’a pas fait dans la langue de bois en dénonçant les maux qui plombent le bon fonctionnement du sport national. Faisant le bilan de ces récentes rencontres avec les acteurs du sport gabonais, ce dernier a dressé un tableau peu reluisant du Sport au Gabon.
«Le constat est simple et amer, le sport national est malade. Malade de sa gouvernance qui manque de lisibilité et de lignes directrices, malade de son organisation et de son mode de financement, malade d’une absence quasi totale de politique de formation et d’encadrement de sportif (…)», a-t-il dit, ajoutant que «face à ce diagnostic, nous n’avons pas fait le choix de cacher la poussière sous le tapis. Optant au contraire sur la transparence, dans un domaine qui suscite tant de passions».
Président du comité olympique national, Léon Folquet a mis lui aussi à profit cet instant pour faire un plaidoyer auprès du Chef du gouvernement, quant à la nécessité d’assurer la détection et le suivi des athlètes dès leur jeune âge pour plus de performances. Ce qui a d’ailleurs été le cas pour la jeune Célestine Avomo Ella, récente médaillé d’or aux Jeux Africains de la Jeunesse.
Ouvrant le chapitre des exposés, le directeur du Sport de haut niveau, Bernard Obiang Metoulou est revenu sur les soixante années du mouvement sportif national. Comme ses pairs, ce dernier a peint un tableau sombre de l’état général du sport national en termes de performances.
Conséquence, a-t-il souligné, d’une absence de politique national du sport lisible, l’inexistence d’un environnement juridique permettant de clarifier les domaines d’interventions des différents acteurs, l’absence de contrat d’objectifs entre l’Etat et les différents acteurs du sport national, en plus de la faiblesse de l’Etat dans ses missions de contrôle et de régulation.
Clôturant, la phase protocolaire du séminaire, les séminaristes ont choisi, parmi eux, un bureau représentatif à même de répondre aux attentes de ce rendez-vous d’Akanda. Misant sur la qualité de son expertise en matière de Sports, Mamadou Oumar a été porté à la tête du bureau en qualité de président.
Secondé par deux vice-présidents et deux rapporteurs, il lui revient désormais la lourde mission de coordonner les travaux d’un conclave qui devra apporter des solutions idoines aux contres performances du Sport au Gabon.
