Genève, 06/10/2023 (MAP)- L’ONG Promotion du Développement Économique et Social (PDES) a critiqué, vendredi à Genève, les expulsions arbitraires de migrants subsahariens par les autorités algériennes au mépris des normes internationales des droits de l’Homme.
Dans une intervention dans le cadre de la 54ème session du Conseil des droits de l’Homme, l’ONG, qui dispose d’un statut consultatif auprès du Conseil économique et social des Nations Unies (ECOSOC), a relevé que des dizaines de rapports ont fait état d’arrestations massives de migrants en Algérie assorties d’expulsions arbitraires et sans garanties.
Ces expulsions sont effectuées en l’absence de procédures légales appropriées, notamment d’évaluation des risques individuels, ce qui ne laisse pas aux migrants la possibilité de jouir de leurs droits, a déploré PDES.
Et de préciser qu’en dépit des inquiétudes de la société civile et de la communauté internationale concernant ces pratiques qui ne respectent pas les droits fondamentaux des migrants subsahariens, à savoir le droit à la vie, à la non-discrimination, à la sécurité et à la protection contre la torture et les mauvais traitements, outre la protection contre les expulsions arbitraires, l’Etat algérien continue toujours de pratiquer ce genre d’expulsions, qui ne se limitent pas aux seuls immigrés illégaux, mais incluent également les demandeurs d’asile et les réfugiés, et ce sans aucun respect du principe de non-refoulement, qui interdit le renvoi des personnes vers un pays où elle risquent d’être persécutées ou soumises à des traitements inhumains.
L’ONG a ainsi appelé le Conseil des droits de l’Homme à exhorter l’Algérie à respecter les normes internationales des droits de l’Homme lors des expulsions, en veillant à ce que chaque cas d’expulsion soit évalué individuellement pour garantir qu’il n’y ait pas de risque de persécution, de traitement inhumain ou dégradant, ou de violation d’autres droits fondamentaux.