Abidjan, 27/09/2024 (MAP) – Un financement de 134,71 millions de dollars US destiné à soutenir le développement des infrastructures et à améliorer les ressources en eau entre la République Centrafricaine (RCA) et la République Démocratique du Congo (RDC) a été approuvé récemment à Abidjan, par le Conseil d’Administration du Fonds Africain de Développement (FAD).
L’appui du guichet concessionnel du Groupe de la Banque Africaine de Développement (BAD) à ce programme régional est composé d’un don de 118,27 millions de dollars à la RCA et d’un prêt de 16,44 millions de dollars au profit de la RDC, a précisé la BAD dans un communiqué publié sur son portail officiel.
Les deux pays voisins d’Afrique centrale, ainsi que d’autres partenaires du développement, contribueront également au financement du projet, dont le coût total est estimé à plus de 257 millions de dollars, ajoute la même source.
Le Programme régional d’appui au développement des infrastructures et de la valorisation des ressources en eau transfrontalières entre la République Centrafricaine et la République Démocratique du Congo (PREDIRE) comporte trois volets opérationnels, tient à préciser la BAD.
Le premier volet porte sur l’amélioration des connaissances, de la gouvernance et des infrastructures pour les ressources en eau dans le bassin de l’Oubangi, qui se situe à la frontière entre la RCA et la RDC, tandis que le deuxième volet vise à développer des infrastructures hydrauliques résilientes et socio-économiques pour soutenir l’intégration régionale, lit-on dans le communiqué.
Le dernier objectif vise, quant à lui, à renforcer les capacités des institutions régionales (Commission internationale du bassin Congo-Ubangi-Sangha -CICOS, et Communauté économique des États de l’Afrique centrale – CEEAC) et nationales qui gèreront, préserveront et amélioreront les ressources en eau transfrontalières.
Les efforts de renforcement des capacités bénéficieront à 1.300 parties prenantes, tandis que 3.400 emplois seront créés, a fait savoir l’institution bancaire panafricaine.
« Le projet vise à améliorer durablement les conditions de vie socio-économiques et la résilience des populations et de l’écosystème du bassin transfrontalier de l’Oubangui, dans un contexte de changement climatique et de fragilité accrue », a souligné Serge N’Guessan, directeur général de la BAD pour l’Afrique centrale, cité dans le communiqué.
Plus de 2,4 millions de personnes vivant dans la zone cible, dont 51% de femmes, bénéficieront directement du programme, qui entrera en vigueur en novembre prochain pour s’achever, à l’issue d’une période de cinq ans, en novembre 2029, conclut la BAD.