Porto-Novo, 21 mai 2021 (ABP)- Le directeur départemental de l’industrie et du commerce des départements du Mono et du Couffo, Bernard Ehoun, a informé mercredi les membres de la conférence administrative départementale (CAD) du Mono, à la faveur de leur cinquième réunion ordinaire de l’année 2021, de l’opération de répression que sa structure entend déclencher les tous prochains jours ,contre l’importation frauduleuse de certains produits consommables des pays limitrophes au Bénin, sur les territoires des deux départements.
Pour le directeur départemental de l’industrie et du commerce (DDIC), Bernard Ehoun, il est constaté de plus en plus au niveau des départements du Mono et du Couffo, la présence de produits frauduleusement importés des pays limitrophes au Bénin. Ces produits fréquemment importés par voies de fraude, indique-t-il, « sont en général les boissons, les huiles végétales en bidon de contenance variée et le riz ».
Selon le DDIC, les produits contre lesquels la répression va démarrer sont les huiles et les boissons parce que, fait-il remarquer, « on a constaté que ces huiles prennent le dessus sur celles légalement importés ». Pour lui, cette manière de faire tue doublement l’économie parce que précise-t-il, « les produits concernés sont importés de façon frauduleuse et donc sans le paiement d’aucun frais de douane et constituent par ricochet des fuites de recette à l’Etat ». A l’en croire, c’est pour lutter contre le phénomène dans les départements du Mono et du Couffo et amener les auteurs de ces trafics illicites à se conformer à la réglementation en vigueur sur le territoire béninois, qu’il est programmé pour les tous prochains jours l’opération de répression puisque, souligne-t-il, « la sensibilisation a été faite longtemps à l’endroit des opérateurs économiques ».
Toujours selon le DDIC, au cours de la phase de sensibilisation, les tenanciers de bar ont été suffisamment entretenus sur l’infraction commerciale qu’ils commettent en acceptant de vendre les boissons frauduleusement importées. Cette infraction, fait-il savoir, « est sévèrement punie par la loi 2016 portant organisation de la concurrence en République du Bénin ». La même sensibilisation, poursuit-il, « a été renforcée au niveau des bonnes dames qui détiennent des boutiques de vente de divers » parce que, ajoute-t-il, « c’est à ces niveaux-là qu’on note beaucoup la présence des huiles frauduleusement importées ».
La répression étant imminente, le DDIC a invité les personnes concernées à prendre leur disposition pour ne plus continuer avec cette activité illicite.