Porto-Novo, 20 oct. 2021 (ABP) – Le préfet du département du Plateau Daniel Valère Sètonnougbo, entretenant mardi les élus des communes sous sa tutelle, sur la réforme introduite dans le processus de la décentralisation, a confié que » s’il était maire, il allait applaudir ladite réforme ».
Selon le préfet Sètonnougbo, cette réforme est venue sauver, protéger les maires de tout problème lié à la gestion financière et autres dans les communes.
A travers cette réforme, précise-t-il, le gouvernement a pris juste des mesures pour séparer la politique de la gestion des affaires financières et techniques au niveau des communes du Bénin. Le chef de l’Etat voudrait, souligne-t-il, que nos collectivités deviennent effectivement des espaces de vitalisation du territoire et d’épanouissement des populations, un cadre qui leur permet l’expression de leur génie et leur assure l’accès aux services sociaux de base de qualité.
A l’en croire, il y a longtemps que les uns et les autres se plaignaient de l’insuffisance des textes de lois sur la décentralisation. Mais penser à aller à la relecture, fait-il remarquer, aucun gouvernement n’en a pensé par le passé. Ce qui faisait, ajoute-t-il, que les élus profitaient de ses insuffisances pour gérer de façon politique nos communes. « La politisation à outrance a fait que le développement à la base qui devait décoller et impulser celui au plan national a eu du plomb dans l’aile. Le maire peut avoir la volonté de réaliser des projets, l’ambition de réaliser des projets de développement. Mais quand il pense à sa réélection, quand il pense à son groupe politique, il ne parvient plus à le faire pour le bonheur des populations et les ressources étaient dilapidées. Ce qui fait qu’on ne faisait que du surplace depuis environ vingt ans », a expliqué l’autorité préfectorale
Quand nous prenons la réforme, poursuit-il, rien n’a changé pratiquement. « Le maire continue d’avoir ses prérogatives. On a juste voulu faire la part des choses. Séparer la gestion politique de la gestion financière et technique dans chacune de nos communes afin d’éviter aux maires de se présenter devant des juridictions des années après leur gestion », a notifié par ailleurs le préfet Sètonnougbo, avant d’affirmer que s’il était maire, il allait applaudir ladite réforme. « C’est une bonne chose. Nous verrons vraiment d’ici deux ans, que le mouvement de développement à la base, de nos communes va changer et devenu une réalité », a-t-il laissé entendre.
Parlant de la reforme ayant conduit à l’installation des comités départementaux pour la gestion des travaux de lotissement dans les communes, le préfet Daniel Valère Sètonnougbo, a expliqué également que l’initiative vise à assainir et conduire à terme, les travaux de lotissement entamés dans chacune des communes du département afin d’éviter les problèmes liés aux affaires domaniales qui s’enregistrent de façon récurrente dans les communes.
Il a rassuré à cet effet, de la disponibilité des membres du comité à accélérer et conduire à terme dans un bref délai les lotissements une fois que les dossiers sont bons et respectent les règles en la matière.