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Grand barrage la Renaissance : L’Ethiopie entame le deuxième remplissage, l’Egypte et le Soudan veulent un accord global


  7 Juillet      71        Economie (20969), Politique (25345),

 

(Par Driss SABRI)

Addis-Abeba, 07/07/2021 (MAP) – L’Ethiopie qui a officiellement notifié à l’Egypte et au Soudan le début du deuxième remplissage du Grand barrage la Renaissance, met ainsi à exécution sa décision annoncée depuis plusieurs mois, une action rejetée en bloc par le Caire et Khartoum qui ont saisi le Conseil de sécurité de l’ONU tout en s’attachant à un accord global sur le fonctionnement et le remplissage du méga-barrage.

L’Egypte et le Soudan qui ont affirmé lundi avoir été informés par le gouvernement éthiopien du début du deuxième remplissage de ce grand barrage, ont immédiatement rejeté cette décision qui constitue selon eux une «violation flagrante» du droit international et de la déclaration de principes, signée entre les trois pays en 2015, au moment où Addis-Abeba par la voix de l’agence officielle ENA affirme ce mercredi que «les deux pays doivent accepter l’inévitabilité du deuxième remplissage du grand barrage et passer de la confrontation à la coopération économique qui profitera aux trois pays». Une coopération, selon les officiels éthiopiens, qui doit être fondée sur l’équité, la confiance mutuelle et la promotion de la paix.

L’Ethiopie réaffirme son «droit légitime d’utiliser ses ressources en eau pour l’électrification du pays et le partage de l’électricité avec les pays africains frères», relève l’agence officielle, réitérant que le pays-est africain a toujours respecté les lois internationales régissant les rivières transfrontières.

Une position que partagent les observateurs éthiopiens qui insistent que le grand barrage la Renaissance a été édifié dans le cadre du respect des lois internationales sur les eaux transfrontalières et du principe d’une utilisation juste et équitable des ressources naturelles.

L’Ethiopie qui s’attache à la négociation sous l’égide de l’Union africaine, a toujours plaidé pour une solution gagnant-gagnant, accusant les autres partie «d’entraver le processus du projet avec toutes les manières possibles» et d’avoir «politiser et internationaliser cette question».

De son côté, l’Egypte considère toute mesure unilatérale prise par Addis-Abeba comme «une violation du droit et des normes internationales qui régissent les projets de construction sur des bassins partagés de rivières internationales».

Le Soudan, qui évoque « un risque et une menace imminente», dénonce lui aussi une «violation flagrante du droit international» après avoir reçu la notification du début du deuxième remplissage du Barrage.

A la veille de la réunion du Conseil de sécurité, Le Caire et Khartoum, réclament un accord global contraignant sur le remplissage et le fonctionnement de ce grand barrage considéré par l’Ethiopie comme étant une fierté nationale qui va faire sortir des millions d’Ethiopiens de l’extrême pauvreté et assurer l’électricité à plus de 65 millions de citoyens.

Erigeant ce méga-barrage à la tête de ses priorités, le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed a, à mainte reprise, réaffirmé que le deuxième remplissage aura lieu en cette saison des pluies, notant que son pays n’a pas l’intention de nuire aux pays situés en aval.

L’attachement de l’Ethiopie au deuxième remplissage intervient après l’échec des négociations triparties menées sous l’égide de l’Union africaine et des autres médiations pour une trouver une issue en vue de relancer les pourparlers.

En mai dernier, le président de la République démocratique du Congo, qui préside actuellement l’Union africaine, Félix Tshisekedi, a entamé une tournée dans les trois pays pour tenter de relancer les pourparlers.

La tournée du président en exercice de l’UA intervient après la réunion tenue du 3 au 5 avril à Kinshasa sous la présidence de la République démocratique du Congo avec la participation du Soudan, de l’Egypte et de l’Ethiopie.

Côté américain, l’émissaire américain pour la Corne de l’Afrique, Jeffrey Feltman, avait effectué lui aussi une tournée dans la région où il a évoqué la question du grand barrage la Renaissance avec les responsables égyptien, soudanais et éthiopien.

Le gigantesque barrage La Renaissance, rappelle-t-on, d’un réservoir de 74 milliards de m3, avec 155 mètres de haut et 1,8 km de long, aura une puissance de 6000 mégawatts après achèvement des travaux, ce qui va permettre de couvrir tous les besoins de l’Ethiopie en électricité.

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