Kindia, 8 Aout (AGP)- C’est pour lutter contre l’insécurité dans la cité des agrumes que le gouverneur de la région administrative de Kindia en collaboration avec les forces de sécurité avait décidé d’organiser une rencontre de concertation, ce jeudi 8 aout à la maison des jeunes de Kindia.
Mais fort malheureusement, cette rencontre a été avortée à cause de l’absence notoire des responsables de la préfecture, de la commune et des quartiers.
Le gouverneur de région Aboubacar Diakité se dit surpris de constater avec amertume l’absence notoire des responsables communaux, le syndicat des transporteurs de taxi moto, les chefs animateurs de quartier. Pourtant, il estime selon lui qu’une lettre avait été adressée à la mairie et à la préfecture pour appeler tous ces acteurs autour d’une même table pour discuter des questions d’insécurité qui sévit actuellement dans la cité des agrumes.
Très remonté, le général de deuxième section était contraint de reporter cette rencontre au mardi 13 Aout 2024.
Le gouverneur a mis en garde la mairie et la préfecture en ces termes :
« Avec l’absence constatée de tous les acteurs concernés, cette réunion prévue pour aujourd’hui a été avortée, mais je suis lamentablement déçu. Déçu de la façon de faire de la Préfecture, déçu de la commune. Je suis déçu, c’est ma première fois de parler comme ça. Parce qu’on ne peut pas tenir une réunion, et puis on leur adresse une correspondance, et cette correspondance reste sans effet. Et c’est dans l’intérêt de la population de Kindia, parce que nous voulons la sécurité de la population de Kindia. Donc on leur a demandé de venir pour qu’on puisseensemble échanger, pour que les chefs de secteur puissent protéger la population et leurs biens. Mais si ces gens-là restent inactifs, ça donne à réfléchir. Donc nous allons reporter la réunion le mardi prochain, le 13 aout, pour qu’ensemble, on partage les préoccupations du gouverneur par rapport à la sécurité de la ville en cette saison des pluies.
Donc, je le dis une fois, si la salle n’est pas remplie ce jour-là, je prendrai des mesures draconiennes. Donc nous demandons à la presse d’élargir cela au niveau de toute la population pour qu’on vienne partager, parce qu’il n’y a pas de sécurité sans renseignement. Il faut que la population collabore avec les forces de sécurité.
Mais si tout le monde reste inactif, personne ne veut s’approcher, personne ne veut collaborer. Comment on va protéger la population ? » S’interroge-t-il.
