Conakry, 15 oct (AGP)- Une rencontre de l’antenne du Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG) de la préfecture de Mamou, qui devrait se tenir dimanche, 14 octobre 2018, a été empêchée par les Forces de Défense et de Sécurité (FDS), rapporte l’AGP.
Cette réunion, qui était prévue à la Place des Martyrs, située entre la Direction Préfectorale de l’Education (DPE) et la Mairie de Mamou, a été convoquée samedi soir, a travers un communiqué radiodiffusé du secrétaire général préfectoral du SLECG, Thierno Souleymane Sall. Y étaient conviés, les enseignants et enseignantes de Mamou.
«Les enseignants ont commencé à m’appeler au téléphone, très tôt le matin, me disant qu’une vingtaine de gendarmes et de policiers a déjà quadrillé le lieu où on devait tenir notre réunion. Ils m’ont dit que ce n’est pas la peine d’y aller, parce que ma sécurité était menacée. Alors, je suis resté chez moi jusqu’à 09 heures 30 minutes TU, avant de partir constater, moi-même, la situation.
Effectivement, j’ai trouvé sur place tout un arsenal. Des gendarmes qui se promenaient sur place, il y avait même des enseignants de l’autre côté (appartenant au SNE), qui étaient avec ces gendarmes et policiers, certainement à la recherche des membres de mon bureau, notamment ma personne. Je ne sais pas exactement qui a donné l’ordre, mais je sais que c’est venu d’en haut», a soutenu le secrétaire général préfectoral du SLECG de Mamou.
A en croire au secrétaire général préfectoral du SLECG de Mamou, Thierno Souleymane Sall, cette rencontre visait plutôt à sensibiliser ses collègues enseignants.
«Depuis trois jours, certains enseignants sont accusés d’aller dans des écoles menacer, violenter, insulter certains collègues et les empêcher de tenir les cours. Donc, cette attitude qui vise à ternir l’image du SLECG ne nous a pas plu, c’est pourquoi, j’ai voulu réunir les enseignants pour leur faire comprendre, qu’autant il y a le droit de grève, il y a aussi le droit de travail», a t-il fait comprendre.
Face à cette situation, le secrétaire général préfectoral du SLECG de Mamou dit être serein, et opte pour une nouvelle stratégie.
«Nous allons sursoir, pour le moment, à tout regroupement. Nous allons utiliser les SMS et des communiqués à la Radio, pour rester en contact avec les camarades enseignants», a conclu Thierno Souleymane Sall.
Par ailleurs, le secrétaire général préfectoral du SLECG de Mamou a passé un autre message sur les ondes d’une Radio de la place, «invitant les enseignants et enseignantes de Mamou, à bouder les classes lundi, 15 octobre 2018», priant les parents d’élèves «de continuer à garder leurs enfants à domicile pour le bien-être des formateurs».
AGP/15/10/018 AOS/ST
