Kankan, 17 Déc (AGP)-Pour mieux outiller les professionnels des médias publics et privés de Guinée, le Ministère de l’Information et de la Communication (MIC) à travers son centre de formation (CFPTIC), a lancé une vaste campagne de formation en faveur des journalistes du pays.
Financé par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), le projet de formation compte toucher 240 acteurs de médias dont au moins 100 femmes, évoluant dans tout le pays, afin de lutter contre les discours violents et promouvoir les droits de l’homme et la cohésion sociale.
Ces sessions de renforcement des compétences professionnelles des hommes de médias regroupent pendant deux jours 35 journalistes venus des régions de Kankan et Faranah, dans le but de consolider la paix dans notre pays, la Guinée.
Hadiatou Yaya Sall, Directrice générale Adjointe du Centre de Formation et de Perfectionnement en Techniques de l’Information et de la Communication du Ministère de l’Information et de la Communication est l’une des facilitatrices : « Comme vous le savez, nous les médias, sommes en première ligne. La population nous accorde sa confiance, et tout ce que nous disons est pris comme de l’or. C’est pourquoi il est important que nous, journalistes, remettions parfois en question notre pratique en suivant des formations et en faisant des rappels pour éviter que nos productions ne génèrent de conflits dans notre pays », a-t-elle déclaré.
Poursuivant son intervention, elle est revenue sur l’importance de la thématique « Il est donc essentiel de revenir sur les notions de discours de haine, d’apprendre à les identifier et à éviter de relayer ces discours, car lorsqu’ils passent par nos médias, nous rencontrons des problèmes et des conflits. Bientôt, nous serons en période électorale, où beaucoup de discours circulent, et c’est le bon moment de préparer nos journalistes avant d’entrer dans cette phase », a-t-elle précisé.
Présidant l’ouverture de ladite session, Aboubacar Tounkara, Directeur de Cabinet du gouvernorat de Kankan, a invité les journalistes à éviter toute forme de stéréotypes mises en avant par certains individus : « Les présentes sessions de formation ont pour finalité non seulement de lutter contre les discours violents et les fausses informations dans les médias, mais aussi, et surtout, d’assurer la promotion des droits de l’homme et de la cohésion sociale entre les filles et fils de Guinée. C’est une démarche noble dans le contexte actuel de développement de la Guinée, résolument engagée dans des réformes pour atteindre la vision de SIMANDOU 2040. Chers acteurs de l’information et de la communication, j’en appelle donc à votre très grand sens de responsabilité sociale pour refuser de relayer les discours violents, la haine sociale et la stigmatisation. J’exhorte chacun d’entre vous à faire des différences structurelles, un facteur de complémentarité et de richesse », a-t-il lancé.
Il est important de souligner que cette session de formation se tiendra à Conakry et dans toutes les régions naturelles de la Guinée, afin d’éviter les divisions dans nos sociétés et de promouvoir le vivre ensemble.
