Conakry, 14 nov. (AGP)-La mission onusienne qui séjourne à Conakry depuis une semaine a rencontré, mercredi, 13 novembre 2024, au siège du PNUD à Coleah dans la commune de Matam, les représentants des médias pour aborder des sujets liés non seulement à l’exercice de la profession pendant cette transition, mais aussi le cas des médias fermés en Guinée il y a quelques mois par les autorités.
Cette rencontre qualifiée de haut niveau s’inscrit dans le cadre de la poursuite de la série de rencontres initiées par mission onusienne pour évaluer les besoins électoraux de la transition en cours en République de Guinée.
Selon le président de l’Union des Radios et Télévisions Libres de Guinée (URTELGUI), Aboubacar Camara, il était question de rencontrer les hommes de médias à l’effet de discuter sur l’évolution des entreprises de presse en République de Guinée dans cette phase de la transition. Mais aussi recueillir les différents avis par rapport à la transversalité de ce qui est l’actualité guinéenne en ce moment.
‘’C’est une attitude que nous avons bien appréciée des Nations Unies en voyant à la demande de l’État guinéen, une mission pour faire la situation à travers les différents acteurs’’, a-t-il dit.
‘’Nous avons porté avec l’ensemble des autres acteurs de la presse, le message de notre entité à travers justement certaines difficultés que nous connaissons du moment avec le retrait notamment des agréments de certains médias’’, a-t-il souligné.
Pour terminer, il a précisé que les doléances ont été formulées dans ce sens pour qu’à la fin de la mission, qu’on puisse aider les médias avec les autorités guinéennes en vue de la réouverture de ces médias fermés.
Pour sa part, le secrétaire général du Syndicat de la Presse professionnelle de Guinée (SPPG), Sékou Jamal Pendessa,a déploré certaines situations que les hommes de médias vivent en ce moment.
« Vous avez des menaces, de tentatives de kidnapping contre beaucoup de confrères dont certains sont contraints à l’exil aujourd’hui et d’autres vivent dans la clandestinité dans leur propre pays. Et nous avons énuméré pas mal de problèmes avec des orientations données dans le rapport annuel du SPPG sur la liberté de la presse qui pourrait leur donner beaucoup plus de détails.
Mais à côté, nous avons déposé un mémorandum dans lequel nous sommes revenus sur le résumé de tout ce que nous vivons. Et ce mémorandum est accompagné de recommandations », a-t-il déclaré.
Pour clore ses propos, Sékou Jamal Pendessaa ajouté que son organisation espère que la mission des Nations Unies qui est venue à la demande du gouvernement guinéen pourrait contribuer à « la libération des médias » dans un bref délai.