Rome, 1er décembre 2024 (ACP).- La bienheureuse Anuarite Nengapeta a été considérée dimanche comme témoin de la misère actuelle des congolais, lors de la double célébration du 60 ème anniversaire de sa martyrisation et du 30 ème anniversaire de l’aumônerie catholique organisée à Rome, au Centre-ville de l’ Italie.
« La bienheureuse Anuarite reste témoin de tout ce que les congolais sont en train de connaître actuellement comme misère », a déclaré l’abbé Roger Balowe Tshimanga, Père aumônier de la communauté catholique congolaise à Rome.
Après avoir relaté l’histoire émouvante de la bienheureuse Anuarite, le Père Balowe a indiqué: « le message de fidélité et de courage que nous recevons est de celui que nous fêtons aujourd’hui dans notre pays et dans notre communauté catholique de Rome. Soulignant qu’elle, la bienheureuse Anuarite qui nous dit de ne pas baisser les bras parce que si le mal est capable de tuer le corps, il n’a pas tué son âme ».
Il a, à cet effet, rappelé à ceux qui entretiennent le conflit armé dans l’Est de la RDC, au plusieurs congolais qui perdent leur vie et vivent dans la vulnérabilité : » Vous vous faites du mal vous-mêmes. Si vous avez voulu supprimer Anuarite, aujourd’hui vous devez avoir honte ».
Il a également rappelé que celui qui a martyrisé Anuarite s’est retrouvé un jour devant le couvent des sœurs pour demander le repas, car il était resté pauvre et les sœurs lui ont dit: « nous te pardonnons » et lui ont donné à manger.
« Il s’est converti et a même demandé pardon à SA Sainteté le Pape », a indiqué le Père aumônier de la communauté catholique congolaise de Rome, avant de leur demander : « Est-ce que ce n’est pas le message pour tous ceux qui continuent à faire du mal au Congolais ».
« J’encourage les jeunes filles qui veulent suivre le modèle de la bienheureuse Anuarite NENGAPETA à s’engager dans la vie chrétienne qui n’est pas facile », a déclaré la Soeur Marie Noëlle Meze Congrégation de la bienheureuse Anuarite et de la Sainte famille de Kisangani de la NENGAPETA.
Elle a ajouté : » C’est une vocation qui demande beaucoup de sacrifices, mais avec l’aide du Seigneur Jésus-Christ, nous allons tenir ferme devant les obstacles ».
ST. Pour la petite histoire de l’aumônerie catholique congolaise de Rome « La communauté congolaise de Rome avait eu l’ initiative de demander une église pour prier selon les rythme de la vie et du culte congolais et nos péres evêques de la conférence épiscopale du Congo (Cenco), Conférence Episcople zaïroise (ECZ) à l’ époque, par l’ entremise du Cardinal Frédéric Etsou, avait saisi ce désir de communier avec le rite romain pour les diocèses du Zaïre et le besoin suscité par les compatriotes, en leur obtenant cette église « , a expliqué M. Elie Paul Sengi, secrétaire du conseil pastoral de l’aumônerie catholique congolaise de Rome.
Il a, par ailleurs, rappelé que c’est les congolais de Rome ont prié pour la première fois dans cette église le 24 décembre 1994 lors de la célébration de la nativité du Christ. « Depuis lors et l’Aumônerie catholique congolaise de Rome est restée une référence par sa façon de célébrer les merveilles de Dieu et la chanson « eeeh Mfumu eee yamba makabo … est resté pour le Pape Jean Paul II et les autres peuples, une référence identitaire congolaise « , a-t-il mentionné.
M. Sengi a précisé : » l’Aumônerie catholique congolaise de Rome est pour nous, un lieu de grand réconfort au-delà des biens spirituels que les Péres aumôniers ont assurés et assurent encore avec dévouement entre autres l’assistance au moment des deuils, lors de l’octroi des bourses d’études, les solutions aux membres en situation difficile, l’ aide et le guide pour les régularisations administratives ».
Cette célébration, a-t-il dit, coïncide avec le jubilé de la chorale Bandeko, dont l’histoire est inséparable de celle de l’aumônerie.
Miphy Buata et Jolie Rebecca Tshidibi