Kinshasa, 28 juillet 2023 (ACP).- Jusqu’à la veille de l’ouverture, différentes délégations ont continué de rejoindre Kinshasa, pour participer à la neuvième édition des jeux de la Francophonie.
Il faut saluer l’engouement inattendu que soulèvent soudainement ces jeux sur lesquels de nombreux prophètes avaient tout prédit, sauf l’éclat du succès.
Amélie Oudéa-Castéra, la ministre française des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques a aussi fait le déplacement de Kinshasa, à la tête d’une importante délégation de son pays. Elle a ainsi apporté la preuve de l’engagement de la France et confirmé la détermination de ce pays à maintenir toujours haut son leadership au profit de l’organisation des pays ayant la langue française en partage.
Le communiqué de l’ambassade de France à Kinshasa a vanté, à cet effet, un « espace de solidarité et d’expression entre les jeunes francophones du monde entier ». Il a annoncé la participation d’une délégation française d’environ une soixantaine de personnes, avec des sportifs, des artistes mais aussi des encadrants.
Plusieurs pays ont également rallié la capitale de la République Démocratique du Congo dans le cadre de cette neuvième édition des jeux de la Francophonie. Non sans raison : la RDC est le plus grand pays francophone au monde. Il représente surtout son avenir. Le Français n’y est pas seulement la langue de travail, il y est aussi et surtout de plus en plus parlé en famille tout en servant de langue de l’enseignement, de la culture populaire et de la communication.
RDC, avenir du français dans le monde
Autant de véhicules qui consolident les projections sur l’épanouissement de la langue de Molière et lui dessinent un bel avenir sur le plan mondial. Ce qui a d’ailleurs fait dire à beaucoup d’observateurs que la RDC constitue effectivement « l’avenir du français dans le monde » et que notre pays devrait jouer au sein de l’organisation comme dans son management un rôle plus conforme à ce statut.
On peut citer parmi les pays qui ont fait le déplacement de Kinshasa des fleurons de la Francophonie tels que le Canada, le Québec, le Liban…Mais aussi plusieurs perles africaines à l’instar de la République sœur du Congo-Brazzaville, le Togo, le Burkina Faso, etc.
L’une des infrastructures construites pour les jeux
Bref, du beau monde. Notamment, avec près de 3.000 jeunes athlètes et artistes de 18 à 35 ans, ressortissants d’environ une quarantaine des pays engagés, tout au long de ces jeux, soit du 28 juillet au 06 août, dans différentes épreuves sportives et culturelles.
La République démocratique du Congo va sans conteste en tirer une plus grande visibilité au plan international, a souhaité Patrick Muyaya Katembwe, porte-parole du gouvernement et ministre de la Communication et des Médias, plus attractive que les clichés généralement liés à la violence et aux pillages dans l’Est du pays.
Organisés tous les quatre ans, les jeux de la Francophonie en RDC étaient initialement prévus pour se dérouler en 2021. Ils ont été reportés deux fois, d’abord en 2021, ensuite en 2022, pour cause de la pandémie de Covid-19.
Deuxième grand événement de niveau mondial pour la RDC
Les Congolais retiennent que c’est le deuxième grand événement de niveau mondial que leur pays accueille cette année après la visite de Sa Sainteté le Pape François fin janvier-début février 2023 dans la cadre d’un voyage pastoral dont le programme, l’organisation comme le contenu ont abondamment frappé les esprits en jetant de la lumière sur les violences de la guerre de l’Est imposée à notre pays par le Rwanda et ses supplétifs terroristes du M23.
Face à ce contexte, le Président Félix Antoine Tshisekedi et son gouvernement ont à l’évidence pris le taureau par les cornes et relevé plusieurs défis sur les plans politique et sécuritaire, mais aussi logistique et des infrastructures, mettant en place des fondations à même de permettre à la jeunesse francophone de se rencontrer, de partager et de créer des liens de solidarité qui sont autant d’atouts pour la construction de l’espace francophone, souvent critiqué pour son retard dans le partage de la science, des nouvelles technologies et de la culture.
En relevant avec détermination les immenses défis sur la voie de la tenue de la 9ème édition des jeux de la Francophonie, la République Démocratique du Congo n’a pas seulement cherché à corriger une certaine image. Pour le Président Félix Tshisekedi et son gouvernement, le challenge visait surtout à conforter résolument l’ancrage de notre pays dans cet espace francophone dont il est un élément clé, à pousser encore plus loin les solidarités dont cet espace a besoin pour son épanouissement ainsi que le développement de ses membres.
Il s’agit donc d’un appel, d’une invitation à dépasser les barrières nées des rivalités mesquines pour se projeter, ensemble, dans un avenir partagé, construit sur les atouts qu’offrent les nouvelles technologies et un projet commun de développement. C’est là le véritable enjeu de ces jeux qui se tiennent, dix jours durant, dans la capitale de la RDC.
Les Congolais sont d’autant plus enthousiastes à saluer leurs hôtes, à célébrer les athlètes et les artistes qui ont fait le déplacement de Kinshasa qu’ils sont sûrs d’avoir hérité, grâce à ces jeux, d’infrastructures, pour leur jeunesse et la pratique du sport, qu’ils n’auraient sans doute pas acquis, à très court terme, sans l’organisation de ces jeux.
Alors, bienvenue à Kinshasa. Mbote !