Nairobi, 13/08/2018 (MAP)- Environ 5,6 millions de femmes en âge de procréer (15-49 ans) utilisent actuellement des méthodes modernes de planification familiale à travers tout le territoire kényan, évitant ainsi au pays deux millions de grossesses non désirées depuis 2012 dans le cadre d’une initiative du gouvernement visant à contrôler la population, a souligné, mardi à Kigali, Dr Josephine Kibaru-Mbae, directrice générale du Conseil national pour la population et le développement.
« Cette politique nous a permis également d’éviter les complications liées aux grossesses non planifiées, tels que les avortements dangereux et la mortalité maternelle », a déclaré Dr Kibaru, citée par le journal « The Star ».
La population actuelle du Kenya, qui compte 50 millions d’habitants, devrait atteindre 95 millions d’âmes en 2050 et 142 millions en 2100, selon les prévisions publiées l’an dernier par l’Organisation des Nations Unies.
La population de la capitale Nairobi, actuellement estimée à quatre millions d’habitants, devrait atteindre 14 millions en 2050 et 46 millions en 2100, selon le Global Cities Institute de Toronto.
Pour la responsable de la population, le Kenya a besoin d’au moins 2,3 milliards de shillings (environ 23 millions de dollars) pour acheter des produits de planification familiale chaque année. Actuellement, le gouvernement fournit 1,9 milliard de shillings, tandis que les donateurs comblent la différence.
« Pour des raisons de durabilité, le Kenya transfère ses services de planification familiale au Fonds national d’assurance maladie », a-t-elle déclaré lors de la Conférence internationale sur la planification familiale qui se tient actuellement à Kigali, au Rwanda.
Elle a ainsi invité les gouvernements des comtés à allouer des fonds à la planification familiale afin de réduire le fardeau imposé au gouvernement central.