Nairobi, 04/04/2024 (MAP) – Les médecins en grève au Kenya depuis la mi-mars ont rejeté, jeudi, une proposition du gouvernement leur appelant à mettre fin à leur mouvement social.
Dans des déclarations à la presse, le Secrétaire général du Syndicat des médecins, pharmaciens et dentistes du Kenya (KMPDU), Davji Atellah, s’est dit « profondément mécontent » de la proposition du gouvernement, jugée insuffisante et élaborée sans concertation avec son organisation.
Dans sa proposition dévoilée mardi, le gouvernement kényan s’est engagé, entre autres, à faciliter le paiement des arriérés de salaire accumulés lors de la période 2017-2021 et à obtenir le soutien budgétaire nécessaire pour garantir le recrutement de la promotion 2023/24 des médecins internes. Le syndicat exige, pour sa part, le recrutement de 10.000 médecins en 5 ans.
En outre, l’Exécutif a promis de fournir des subventions et des bourses aux médecins fraîchement diplômés, appelant les internes éligibles à retirer, auprès des services du ministère de la Santé, leurs lettres d’affectation à partir de jeudi prochain.
Le KPMDU déplore également « l’absence de dispositif de reprise du travail accompagné d’un engagement documenté et juridiquement contraignant » qui constitue, selon lui, « un signe clair de la décision du gouvernement de ne pas honorer ses promesses ».
Les 57 hôpitaux publics du Kenya voient leur activité ralentie depuis plus de trois semaines par ce mouvement, auquel s’est joint lundi le syndicat des personnels soignants (KUCO), hors infirmiers.
Après avoir ordonné le 13 mars la suspension de la grève et l’ouverture de négociations, un tribunal du travail de Nairobi a donné, mercredi, 14 jours aux grévistes et au ministère de la Santé pour parvenir à un accord.