Kara, 18 jan. (ATOP) – Le Projet d’appui au renforcement de la cohésion sociale de territoires transfrontaliers stratégiques (PARCS), regroupant le Bénin, le Burkina-Faso, le Ghana et le Togo a été lancé au cours d’un atelier le mardi 17 janvier à Kara.
Organisé par l’ONG internationale Acting for Life avec l’appui technique et financier de l’Agence Française de Développement (AFD), cet atelier vise à présenter le projet dont le but est de renforcer la cohésion sociale dans ces territoires stratégiques transfrontaliers. Il s’agit également de recueillir l’adhésion des autorités et les contributions des acteurs.
Au cours des travaux, les participants ont suivi la présentation du Projet d’appui au renforcement de la cohésion sociale (PARCS). Ce projet entend renforcer l’offre de formation et l’insertion professionnelle des jeunes en agropastoralisme, en Bâtiments et travaux pratiques (BTP).
Le PARCS intervient dans trois axes prioritaires à savoir : la facilitation du développement des territoires grâce à un accroissement et une diversification des offres de formations ; le renforcement d’une gouvernance informée des territoires par la mise en place d’outils d’aide à la concertation et à la décision, ainsi que le renforcement d’une gouvernance multi-acteurs des territoires. Ces principaux axes entendent, entre autres, accompagner les centres de formations à offrir des formations courtes et qualifiantes adaptées aux besoins des jeunes en situation de vulnérabilité. Il s’agit également de former les services techniques des collectivités pour faciliter l’insertion des jeunes et à réaliser des plans de développement inter collectivités pastoraux pour éviter les conflits entre éleveurs et agriculteurs.
Le PARCS est cofinancé par Acting for Life, partenaire de mise en œuvre et l’AFD pour un coût global de 2.500.000 euros sur une période de trois ans (décembre 2022 à novembre 2025) dans les quatre pays transfrontaliers (Bénin, Burkina-Faso, Ghana et Togo). Il va toucher environ 10.000 personnes à savoir 30% de femmes comme bénéficiaires directs.
Au Togo, le PARCS est mis en œuvre dans la région des Savanes avec les partenaires locaux à savoir : l’association GEVAPAF (Gestion de l’Environnement et Valorisation des Produits Agropastoraux et Forestiers) et CIDeLS (Convention Intercommunale pour le Développement Local des Savanes).
Pour le représentant du préfet de la Kozah, M. Atoukoussi Wédé, ce projet permet de diagnostiquer les problèmes qui minent la vie des populations face aux attaques terroristes qui prennent de l’ampleur dans la sous-région ouest africaine. « La mise en œuvre de ce projet traduit l’engagement des acteurs à chercher des approches de solutions pour sortir les jeunes de l’impasse et les amener à éviter de se laisser emballer par des actions liées aux attaques terroristes qui menacent les populations et à renforcer le vivre ensemble », a-t-il précisé. M. Atoukoussi a souligné que ce projet est une réponse à la préoccupation des autorités togolaises qui recherchent des actions concrètes pour une formation professionnelle des jeunes.
Pour la chargée de formation et insertion professionnelle à Acting for Life, Léa Pottier et le directeur de l’association GEVAPAF, Jean Tadanlenga Yatombo, le PARCS apporte une réponse aux nouveaux défis liés, entre autres, à l’insécurité dans les zones frontalières et à la transhumance. Elle a précisé que ce projet cible 60 jeunes dans les Savanes pour une formation professionnelle en agropastoralisme et dans les métiers du bâtiment.
