Lomé, 6 nov. (ATOP) – Le ministre de l’Environnement, du Développement durable et de la Protection de la Nature, Oladokoun David a annoncé, le mardi 5 novembre, au cours d’une conférence de presse, la tenue au Togo de la 55e session ordinaire du Conseil international des bois tropicaux (CIBT) du 2 au 7 décembre.
Selon M. Oladokoun David, la médiatisation qui en sera fait au cours de cet évènement permettra de vendre de nouveau, l’image du Togo en tant que carrefour des grandes rencontres internationales. Cette 55ème session du CIBT sera pour le Togo, un cadre de grandes négociations auprès des institutions donatrices en matière forestière, dans la perspective d’une meilleure définition des contours de la chaîne d’approvisionnement entre producteurs et consommateurs de produits ligneux. Elle permettra, tout comme toutes les sessions ordinaires, d’évaluer les programmes thématiques de l’OIBT ; d’explorer et d’améliorer les infrastructures de financement durables des activités de l’OIBT et des projets soumis par les pays membres.
Le ministre a affirmé que le Togo devra saisir cette occasion pour faire le plaidoyer dans la mobilisation des ressources qui seront dirigées vers l’intensification de la gestion des ressources naturelles et dans l’encadrement des populations et l’aménagement des forêts. « Cette session va permettre au Togo de soumettre des projets pour financement, notamment le projet visant la prévention et la gestion participative des feux de végétation, des projets de mise à disposition des variétés clonales de tecks à travers le développement du végétatif amélioré par le reboisement, le projet à la gestion d’appui à la forêt classé, la fosse aux lions dans la région des savanes. Tous ses projets avoisinent 1.928.318 dollars américains. Ce qui permettra au Togo de s’inscrire dans l’axe 3 du développement qui nous recommande d’assurer la gestion durable des ressources naturelles et la résilience aux effets des changements climatiques », a expliqué le ministre.
Pour le ministre, les enjeux de l’organisation du CIBT Togo sont de taille. Du point de vue économique, le séjour des participants lors de cette session permettra de booster un tant soit peu, les activités économiques dans le secteur de l’hôtellerie, du transport, de la restauration et du commerce. Le Togo a également deux projets inscrits en catégorie 1 et 2, qui pourront faire l’objet d’une attention particulière au cours de cette session. Du point de vue stratégique, le ministre a indiqué que l’organisation de cet évènement se présentera comme un grand mérite pour le pays aux yeux du monde. En effet les pays membres de l’OIBT représentent à eux seuls environ 90% du commerce international de bois tropicaux et possèdent plus de 80% des forêts tropicales dans le monde.
En outre, la tenue de cette session hisse le Togo au rang des pays concurrents en termes de volonté politique pour préserver les écosystèmes forestiers et promouvoir la valorisation de la production forestière. « Abriter une telle session permettra également au pays de consolider ses acquis et renforcer davantage le partenariat entre l’OIBT et les autres institutions affiliées à cette organisation forestière leader dans le monde », a-t-il poursuivi.
Le ministre a invité les professionnels des médias à se constituer en partenaires privilégiés, pour accompagner son département dans les actions de partage d’information au profit du grand public sur l’organisation du CIBT qui se trouve être l’organe suprême de l’OIBT. M. Oladokoun a confié que, deux types de sessions ordinaires sont souvent organisés par le CIBT. Il s’agit des sessions tenues au siège de l’OIBT à Yokohama (au Japon) appelée, « session Siège » et des sessions tenues en dehors du siège dans un pays membre de l’organisation appelées « session hors siège ». « Les pays choisis pour abriter des sessions « hors-siège » le sont en tenant compte de certains atouts. Ainsi, tout pays disposant des atouts en termes de sécurité, de potentiel en matériel et logistique pour l’organisation des grandes rencontres, peut être désigné par ses pairs pour abriter une « session hors siège ». C’est le cas du Togo notre pays, a expliqué le ministre.
Le Togo a été retenu pour abriter la 55ème session ordinaire du CIBT, lors de sa 53ème session tenue à Lima (Pérou) en 2017 sur la base des décisions relatives aux procédures d’organisation des sessions du CIBT « hors le siège » adoptées à la 46ème session. Il est membre de l’organisation internationale des bois tropicaux depuis 1990 et a régulièrement pris part à toutes les activités, notamment les sessions ordinaires et extraordinaires du CIBT, les réunions des différents comités de l’OIBT.
L’OIBT fait la promotion des bois tropicaux, issus des espèces d’arbres forestiers qui se développent sous climat tropical. Au Togo, les espèces comme l’Iroko, le caïlcédra, le lingué, le samba, le vène ou faux teck, notamment, font partie de ces types d’espèces. Pour assurer la gestion durable de ces espèces au sein des écosystèmes forestiers auxquels elles sont inféodées, le pays a adopté la loi du 19 juin 2018 portant code forestier, qui constitue un cadre légal de gestion des ressources forestières.
Du point de vue opérationnel, le ministère de l’Environnement, du Développement durable et de la Protection de la nature a adopté un cadre stratégique d’investissement pour l’environnement et les ressources naturelles (CSIGERN) 2018-2022, qui adresse les questions essentielles relatives à la gestion durable de la biodiversité, et des paysages forestiers. Ce département ministériel a réitéré son souhait de faire une large diffusion des informations reçues auprès du grand public. Il a renouvelé ses remerciements et ceux du gouvernement pour l’accompagnement des journalistes dans la réussite de cet évènement crucial que le Togo s’apprête à organiser.
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