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La BAD ambitionne de faire du corridor Abidjan- Lagos un puissant vivier économique et industriel


  26 Novembre      21        Economie et Finance (1069),

 

Abidjan, 26/11/2024 (MAP)- L’initiative de développement spatial promue par le Groupe de la Banque Africaine de Développement (BAD) vise à faire de l’autoroute Abidjan- Lagos, devant relier les mégapoles de cinq pays de l’Afrique de l’Ouest, un puissant vivier économique et industriel, indique l’institution africaine.

Ce projet de construction du corridor côtier transnational, long de 1.028 kilomètres, qui doit connecter la Côte d’Ivoire au Nigéria, en traversant le Ghana, le Togo et le Bénin, avance à grands pas. Les travaux devraient démarrer en 2026 pour s’achever en 2030, a révélé la BAD lors d’une rencontre en ligne avec l’ensemble des partenaires du projet, selon une note publiée par la Banque sur son site officiel.

Sous la houlette de la BAD, les études de faisabilité, les options de financement de l’autoroute et les arrangements institutionnels pour l’opérationnalisation de l’Autorité de gestion du corridor Abidjan – Lagos ont déjà été menés, a précisé Marco Yamaguchi, chef de division au sein du Département des infrastructures et du développement urbain à la BAD.

Et de poursuivre que « ce Corridor de transport doit devenir un corridor économique », notant que la BAD a lancé l’Initiative de développement spatial pour permettre une industrialisation transformatrice le long de l’autoroute, afin de stimuler la croissance de grands pôles économiques.

Dans un rapport présenté par le cabinet d’études chargé de l’élaboration de l’Initiative de développement spatial, 206 interventions spécifiques ont été identifiées dans la zone d’influence de l’autoroute pouvant nécessiter dans un premier temps des investissements de l’ordre de 6,8 milliards de dollars US à débloquer majoritairement par le secteur privé, a rappelé la BAD, notant qu’au rang des domaines devant faire l’objet d’investissements transformateurs figurent, les énergies notamment, renouvelables, l’industrie manufacturière, les transports et la logistique, l’agriculture et l’agro-industrie, les TIC, le tourisme, l’exploitation minière ainsi que les zones économiques spéciales.

De son côté, Chris Appiah, directeur des Transports à la Commission de la Communauté Economique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), a indiqué que « l’objectif (…) est de faire en sorte que le corridor et les activités économiques à développer le long du corridor contribuent à l’agenda d’intégration régionale de la CEDEAO.

La construction de l’autoroute devrait générer jusqu’à 70.000 emplois directs et indirects d’autant plus que les travaux seront réalisés, dans leur majorité, sous forme de partenariats public-privé.

L’autoroute Abidjan-Lagos se connectera aux corridors de transport ouest-africains (aéroportuaires, routiers et ferroviaires) et reliera les arrière-pays du Mali, du Burkina Faso et du Niger à l’ensemble des huit ports du corridor ainsi qu’au corridor Abidjan-Dakar-Praia.

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