Abidjan, 26 sept 2023 (AIP) – La Commission de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et la Banque africaine de développement (BAD) ont conclu les consultations pour l’évaluation à mi-parcours de la Stratégie d’intégration régionale pour l’Afrique de l’Ouest (DSIR) pour la période 2020-2025.
Les réunions ont eu lieu du 5 au 15 septembre 2023 au siège de la Commission de la CEDEAO à Abuja, au Nigeria. Les deux parties ont évalué les principaux résultats à mi-parcours et procédé à une revue de performance du portefeuille régional de la Banque.
L’évaluation s’est concentrée sur « les enjeux actuels de l’intégration ouest-africaine : défis, opportunités et perspectives ». Elle a également examiné l’orientation stratégique et les domaines d’intervention prioritaires de la Banque, les projets prioritaires communs aux deux institutions et l’état de leur coopération. Elle a permis de dégager un consensus sur les perspectives, les orientations et les domaines d’intervention dans le cadre des futurs projets prioritaires de la Banque.
Entre autres, les affaires économiques et l’agriculture, le développement humain et les affaires sociales, les infrastructures, l’énergie et la numérisation, les questions politiques, la paix et la sécurité, les transports et les technologies de l’information et de la communication, ont été abordées.
Le Groupe de la Banque a approuvé en mai 2020, un Plan d’action régional pour l’Afrique de l’Ouest pour la période 2020-2025 comme cadre programmatique et financier de soutien aux efforts d’intégration régionale de l’Afrique de l’Ouest. Avec un plan d’investissement indicatif initial de 4,52 milliards de dollars américains, le DSIR de l’Afrique de l’Ouest est centré sur l’amélioration des infrastructures résilientes et l’appui au développement des entreprises régionales.
Directeur général du Département pays du Nigeria et chef de la délégation de la Banque, Lamin G. Barrow a souligné le partenariat croissant entre la Commission de la CEDEAO, la Banque et les institutions régionales dans le cadre de l’évaluation à mi-parcours.
« Après trois années de mise en œuvre de notre stratégie régionale dans un contexte marqué par une série de chocs — sanitaires, sécuritaires, sociopolitiques, climatiques, environnementaux, risques d’insécurité alimentaire et une vague de changement de pouvoir anticonstitutionnel — il était nécessaire de faire un bilan, de tirer des leçons et de proposer des mesures correctives pour une mise en œuvre immédiate sur les deux années restantes, c’est-à-dire de 2024 à 2025 », a ajouté M. Barrow.
« Pour les institutions d’intégration régionale comme la CEDEAO, le programme RISP est essentiel et sa mise en œuvre est au cœur de notre mandat. C’est pourquoi nous devons saisir cette occasion d’interagir et de tracer la voie à suivre pour nos deux institutions. Il s’agit de consolider les acquis et de repositionner nos activités et nos institutions de manière à obtenir des résultats tangibles. Le défi qui nous attend est colossal », a renchéri le président de la Commission de la CEDEAO, Omar Alieu Touray.
La Banque africaine de développement et de la Commission de la CEDEAO ont mené les consultations pour évaluer la Stratégie de l’intégration régionale à Abuja du 5 au 15 septembre 2023
La délégation du Groupe de la Banque a présenté la Stratégie de la Banque sur la fragilité et le renforcement de la résilience en Afrique. Dans le même cadre, le Groupe de la Banque a présenté les « obligations d’investissement indexées sur la sécurité ». Les études relatives au projet d’autoroute Abidjan-Lagos ont été examinées lors de l’évaluation du portefeuille. Ce projet ouvre la voie à la construction, début 2024, d’une autoroute de 1 028 kilomètres reliant la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Togo, le Bénin et le Nigeria.
Dans le cadre de son document de stratégie d’intégration régionale, la Banque a mobilisé 884,14 millions de dollars depuis 2020, couvrant 70 nouvelles opérations, soit près du double des 38 projets prévus initialement.
Le Groupe de la Banque africaine de développement est la première institution multilatérale de financement dédiée au développement de l’Afrique. Elle comprend trois entités distinctes, à savoir la Banque africaine de développement (BAD), le Fonds africain de développement (FAD) et le Fonds spécial du Nigeria (FSN). La BAD est présente sur le terrain dans 44 pays africains, avec un bureau extérieur au Japon, et contribue au développement économique et au progrès social de ses 54 Etats membres régionaux.