Abidjan, 05/11/2022 (MAP)- Le Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) va rejoindre les dirigeants du monde entier, y compris ceux d’Afrique, à la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques (COP27) de 2022, afin de soutenir les préoccupations et les priorités de l’Afrique en matière de changement climatique.
La COP27, surnommée la COP africaine, est l’occasion de mettre en lumière les besoins, les particularités et les opportunités du continent africain, souligne la BAD dans un communiqué, rappelant que cet événement se tient du 6 au 18 novembre dans la station balnéaire égyptienne de Charm El Cheikh.
Le président de la Banque, Akinwumi Adesina, va conduire une délégation de hauts responsables et d’experts qui se joindra à la Commission de l’Union africaine, à la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique et à l’Agence de planification et de coordination du NEPAD comme hôte du Pavillon de l’Afrique à la COP27.
Ce pavillon offre à l’Afrique un espace de rencontre et de stratégie pour défendre ses positions et ses intérêts communs lors de la COP27.
Selon la même source, la Banque va profiter de sa présence à l’événement pour renforcer les partenariats stratégiques afin de mobiliser de nouvelles ressources financières et façonner le discours mondial de la COP27 sur des questions essentielles telles que la transition énergétique juste, les solutions fondées sur l’environnement, le financement de l’adaptation et les pertes et dommages.
Les délégués souligneront les engagements significatifs de la Banque en faveur d’une croissance verte en Afrique, notamment les engagements du Fonds africain de développement, son guichet de prêts concessionnels aux pays africains à faible revenu, et réaffirmeront la demande de la Banque pour davantage de financements concessionnels issus de la réaffectation des droits de tirage spéciaux (DTS) du Fonds monétaire international (FMI), afin d’assurer une croissance verte et un développement durable plus rapide et à plus grande échelle.
La Banque mettra également en avant, à travers un éventail de ses programmes à fort retour sur investissement, le potentiel de l’Afrique à faire baisser les émissions mondiales et à se développer de manière durable : 65 % des terres arables encore disponibles dans le monde, une main-d’œuvre jeune, le marché de 3,3 billions de dollars que représente la Zone de libre-échange continentale africaine, et une énergie renouvelable abondante (10 térawatts de solaire, 350 gigawatts d’hydroélectricité, 150 gigawatts d’éolien et 15 gigawatts de géothermie).
La COP27 s’appuiera sur les résultats de la COP26 pour prendre des mesures sur toute une série de questions essentielles pour faire face à l’urgence climatique, qu’il s’agisse de réduire d’urgence les émissions de gaz à effet de serre, de renforcer la résilience et de s’adapter aux effets inévitables des changements climatiques, ou de respecter les engagements pris pour financer l’action climatique dans les pays en développement, ajoute le communiqué.
Environ 90 chefs d’Etat sont attendus, dont les présidents américain Joe Biden et sénégalais Macky Sall, également président de l’Union africaine, ainsi que le président français Emmanuel Macron.
