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La Banque Mondiale soutient pour 375 millions de dollars le développement du pastoralisme au Sahel


  31 Mars      72        Economie (20809),

 

Niamey, 31 Mars (ANP) – La Banque Mondiale a annoncé, ce mardi 30 mars
2021, un nouveau financement de 375 millions de dollars, soit près de
200 milliards de francs CFA, pour soutenir les efforts de la
productivité et de résilience des systèmes pastoraux dans six (6) de
la région sahélienne, que sont le Niger, le Burkina Faso, le Mali, la
Mauritanie, le Sénégal et le Tchad.

Ce financement de la Banque Mondiale, qui se fera à travers son
institution spécialisée, IDA, s’inscrit dans le cadre de la phase 2 du
projet régional d’appui au pastoralisme au Sahel (PRAPS-2), après un
succès enregistré au cours de l’exécution de la 1ère phase.

Selon le communiqué de l’Institution mondiale, ce financement a été
approuvé le même jour par le Conseil de ses administrateurs.

La nouvelle phase du projet, qui concerne le Burkina Faso, le Mali, la
Mauritanie, le Niger, le Sénégal et le Tchad, permettra d’améliorer la
résilience des éleveurs et des agropasteurs dans des zones ciblées.

Le nombre de bénéficiaires directs de cette seconde manche de PRAPS,
précise la Banque Mondiale,  est estimé à 13 millions de personnes,
dont des jeunes et moins 30 % de femmes.

Selon l’Institution de Breton Wood, les systèmes pastoraux font vivre
plus de 20 millions de personnes au Sahel et constituent des
véritables moteurs de la croissance.

De façon détaillée, note l’institution mondiale, le PRAPS-2 poursuivra
les investissements destinés à renforcer les systèmes de santé
animale, améliorer l’accès aux ressources naturelles et leur
gouvernance (y compris à travers la création de nouvelles zones de
pâture et de points d’eau), favoriser des déplacements pacifiques
locaux et transnationaux le long des axes de transhumance et accroître
les revenus.

Il confortera également les capacités de gouvernance du secteur dans
les institutions nationales et régionales et chez les principales
parties prenantes, indique toujours la Banque Mondiale.

Selon le même communiqué, « Les restrictions imposées par la pandémie
de COVID-19 ont rejailli sur les activités pastorales, induisant une
forte hausse des prix du bétail tout en pénalisant les éleveurs par la
fermeture des marchés et les limitations de circulation ».

C’est pourquoi, explique le texte « Le nouveau projet contribuera aux
réponses ciblées pour faire face à ces difficultés : amélioration des
chaînes de valeur de l’élevage, facilitation du commerce de bétail,
soutien à l’intégration des marchés régionaux et poursuite du
développement des infrastructures de marché stratégiques le long des
axes commerciaux ».

L’inclusion socioéconomique des femmes et des jeunes dans tous les
programmes de développement destinés à la région du Sahel est
cruciale, indique Soukeyna Kane, directrice des opérations de la
Banque mondiale pour le Burkina Faso, le Mali, le Niger et le Tchad.

Le PRAPS-2 va y contribuer en renforçant les interventions destinées
aux femmes et aux jeunes vulnérables dans les ménages vivant du
pastoralisme, en améliorant leur accès à des formations, y compris
pour assurer leur alphabétisation fonctionnelle, numérique et
financière et renforcer leurs compétences commerciales. Il financera
des activités rémunératrices pour soutenir les initiatives de travail
indépendant et améliorer l’accès aux registres sociaux et d’état
civil, répondant ainsi à une demande forte des organisations
pastorales de la région du Sahel.

« Malgré les efforts constants des gouvernements et de leurs
partenaires, l’insécurité alimentaire et la malnutrition continuent de
sévir au Sahel et les systèmes d’élevage pastoral font partie, parmi
d’autres leviers, des solutions cruciales pour y remédier, tout en
contribuant à l’entretien de vastes pans d’un territoire fragile dans
ces régions arides et semi-arides », peut-on lire dans le communiqué.

« Les interventions qui s’attachent à développer les aliments
d’origine animale et à améliorer les revenus, surtout pour les plus
vulnérables, peuvent fortement contribuer à améliorer la sécurité
alimentaire et les résultats nutritionnels », souligne Simeon Ehui,
directeur régional pour le développement durable en Afrique à la
Banque mondiale.

Le bétail reste l’un des principaux produits d’exportation pour les
pays sahéliens enclavés et l’un des biens les plus échangés avec les
pays côtiers : « Le pastoralisme offre beaucoup d’atouts pour
développer le commerce intrarégional de produits animaliers, avec de
véritables perspectives d’intégration régionale, explique Deborah
Wetzel, directrice de l’intégration régionale en Afrique
subsaharienne, au Moyen-Orient et en Afrique du Nord à la Banque
mondiale. L’interdépendance entre, les pays du Sahel qui détiennent un
avantage comparatif dans l’offre de bétail et de produits d’élevage
issus du pastoralisme, et les pays du littoral qui fournissent du
fourrage pendant certaines périodes de l’année et constituent des
débouchés commerciaux importants, resserre les liens entre les
habitants, les sociétés et les économies. »

Le PRAPS-2 travaillera en concertation avec les institutions
régionales pour contribuer à l’intégration des politiques,
l’harmonisation des réglementations et le renforcement de la
coordination entre pays afin de permettre au pastoralisme de
contribuer pleinement à la réduction de la pauvreté dans les pays du
Sahel, apprend-t-on de la Banque Mondiale.

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