Abidjan, 15 oct 2023 (AIP) – Dans la cadre de l’Initiative Côte d’Ivoire-Ghana pour le cacao (CIGCI), les deux pays vont se réunir dans les prochains jours à Abidjan, pour faire le point sur la mise en œuvre de la Norme Régionale Africaine ARS-1000 et sur leurs systèmes de traçabilité respectifs, et pour ajuster cet élément clé afin de garantir aux producteurs la rémunération qu’ils méritent.
« L’atelier de deux jours auquel participent des représentants de l’organisme de réglementation de la Côte d’Ivoire, Le Conseil du Café-Cacao, et du Conseil du cacao du Ghana (Cocobod), permettra de partager les progrès réalisés dans leurs systèmes de traçabilité et de délibérer, entre autres, sur le coût de la mise en œuvre, l’utilisation de la Norme Africaine ARS-1000 et la conformité avec le règlement de l’Union européenne sur la déforestation qui entrera en vigueur à la fin de l’année 2024 », rapporte un communiqué du Conseil du café-cacao transmis à l’AIP, vendredi 13 octobre 2023.
L’ARS-1000 est une Norme Régionale Africaine axée sur la production durable de cacao. Elle permettra aux entreprises qui s’approvisionnent dans des pays tels que la Côte d’Ivoire et le Ghana de bénéficier d’une preuve de conformité, et renforcera, de
facto, la crédibilité de leur diligence raisonnable et ajoutera une plus grande transparence.
S’agissant du cacao ivoirien et ghanéen, dont 67 % et 47 % respectivement sont actuellement destinés à l’Union européenne (UE), l’ambition, avec la mise en œuvre de l’ARS-1000, est de faciliter l’accès au marché européen tout en garantissant des revenus plus élevés aux producteurs.
« Nous allons également examiner les meilleures pratiques des autres régions pour voir où nous pouvons nous améliorer et simplifier les choses pour nos producteurs, qui sont au cœur de notre stratégie », a déclaré le secrétaire exécutif du CIGCI, Alex Assanvo. « Les consommateurs exigent de nous plus de transparence, de traçabilité et de certification parce que le monde devient plus durable, ce qui est également une priorité pour nos pays membres », a-t-il ajouté.
L’atelier national conjoint s’inscrit dans le prolongement des groupes de travail techniques d’experts mis en place par le CIGCI pour élaborer un Pacte économique pour un cacao durable, dans le cadre de sa vision stratégique axée sur un mécanisme de prix plus durable à long terme et, en fin de compte, sur un revenu plus équitable pour les producteurs.
Le deuxième groupe de travail technique sur la traçabilité a organisé plusieurs réunions virtuelles et présentielles entre les pays, les sociétés de cacao et de chocolat et la société civile au cours des dernières semaines. Cela fait suite aux travaux du groupe de travail technique sur les prix et les marchés, qui a formulé une série de recommandations au début de l’année.