Abidjan, 20/09/2024 (MAP) – La Côte d’Ivoire vient de se doter d’un Plan d’Alerte Enlèvement (PAE), un outil d’aide à la résolution rapide des enlèvements d’enfants et ce, à l’instar des USA, du Canada ou encore de la France où, cet instrument existe depuis une trentaine d’année.
Le lancement du PAE a eu lieu, vendredi à Abidjan, lors d’une conférence de presse animée par le ministre ivoirien de l’Intérieur et de la Sécurité, le Général du Corps d’armée, Vagondo Diomandé.
Le PAE est un dispositif de soutien à l’enquête dans la résolution des infractions prévues aux articles 430, 431 et 432 du Code Pénal ivoirien pour les enlèvements de mineurs, explique une note du ministère ivoirien de l’intérieur et de la sécurité.
Il repose sur une convention signée le 26 avril 2022, par le ministère ivoirien de l’Intérieur et de la Sécurité, initiateur du projet, et le ministère d’Etat, ministère de la Défense, le ministère de la Justice et des Droits de l’Homme, le ministère des Transports, le ministère de la Communication, le Ministère des Eaux et Forêts.
Intervenant à cette occasion, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, a rappelé que l’implémentation du PAE vient renforcer les capacités des équipes de la Police Nationale en général, et de la Direction de la Police Criminelle (DPC) en particulier, notamment grâce à un appui de la France en termes d’équipements et de nombreuses formations.
« L’adoption de cet important outil de protection des enfants confirme le leadership de la Côte d’Ivoire en Afrique dans ce domaine et est une bonne occasion d’affirmer la détermination de notre pays à minimiser les effets du banditisme », a ajouté le ministre.
Il a, par la même occasion, salué l’engagement des autres ministres concernés en général, et plus particulièrement celui du ministère de la Justice et des Droits de l’Homme, dont l’implication effective du Procureur de la République garantira le succès de ce dispositif.
« Le PAE, en plus de garantir une meilleure protection de nos enfants, renforcera la lutte contre la criminalité organisée et le terrorisme. Il constitue un mécanisme de sécurité novateur et indispensable pour notre pays », a-t-il conclu.
Selon les statistiques des enlèvements de mineurs pour la période 2014 à 2024, fournies par la Direction de la Police Criminelle (DPC), 83 % des cas signalés ont été résolus, 15% des cas se sont soldés par des homicides, alors que 2% des cas restent sans issues judiciaires.