Luanda, 23/12/2024 -(MAP)- La dette publique de l’Angola s’élève actuellement à 63,9% du produit intérieur brut (PIB), a révélé lundi l’agence de notation financière «Fitch Ratings».
«Nous nous attendons à ce que la dette publique passe de 63,9 % cette année à 58,6 % en 2026, contre 73,7 % enregistrés fin 2023, souligne l’agence dans une analyse de l’économie angolaise.
Elle a attribué cette tendance positive à une croissance élevée du PIB nominal et à des excédents primaires, qui compenseront l’impact de la dépréciation du taux de change sur la majorité de la dette (70%), en devises étrangères»,
Dans ses projections, Fitch Ratings maintient les perspectives de développement économique de l’Angola à stables et la note de crédit à «B-». L’Agence souligne que l’évaluation de la crédibilité du crédit souverain «reflète la faiblesse des indicateurs de gouvernance, une inflation élevée, des niveaux élevés d’investissement public et l’un des niveaux de dépendance les plus élevés aux matières premières».
D’un autre côté, cette évaluation négative est compensée «par des réserves internationales élevées, des excédents de compte courant et des risques gérables en matière de remboursement de la dette, en raison d’un environnement international de prix du pétrole positifs», explique-t-on.
L’Angola devra payer 6,2 milliards de dollars en 2025, soit 5,2 pour cent du PIB, et 5,4 milliards de dollars l’année suivante, soit 4,2% du PIB, à comparer aux 5,4 milliards de dollars que le pays paiera cette année, précise l’agence de notation.
Ces paiements, dit-elle, seront effectués grâce à une combinaison «de revenus pétroliers, de décaissements d’institutions bilatérales et multilatérales, de lignes de financement de banques commerciales et de liquidités sur des comptes liés aux prêts chinois».