Rabat, 17 oct. 2018 (AIB) – Face à la rapidité vertigineuse des informations relayées par les réseaux sociaux, les agences de presse ne doivent pas courir frénétiquement aux scoops mais publier des informations fiables, afin de préserver leur réputation, ont recommandé mercredi des experts.
«Toute bataille contre les réseaux sociaux est perdue d’avance. Parce que c’est une bataille avec leurs armes.», a lancé mercredi à Rabat (Maroc), Naceureddine Elafrite.
Le fondateur du journal en ligne marocain ‘’Medias 24’’, s’exprimait à l’ouverture du 1er forum des Directeurs d’information de la Fédération atlantique des agences de presse africaines (FAAPA) qui s’achève vendredi.
«Nous n’aurons jamais tous les scoops. On publie lorsqu’on a une source. Quand on n’a pas de sources, on ne se casse pas la tête (…) Le buzz ne paie pas à long terme», a conseillé Naceurddine Elafrite.
Pour la responsable de l’Agence France Presse à Rabat, Sophie Pons, les clients se plaignent de nos joursde la lenteur de diffusion des agences de presse, mais ils préfèrent la certification de l’information.
Toutefois, dans leur rôle de veille sur les réseaux sociaux, les agences doivent développer des outils contre les fausses images et vidéos qui réapparaissent lors de certains évènements, a averti Sophie Pons.
A ce sujet, le responsable de l’agence espagnol EFE à Rabat, Javier Otazu a exhorté les médias à être des médiateurs entre le public et les diffuseurs d’informations brutes sur le net.
Javier Otazu a aussi recommandé aux médias, beaucoup de prudence dans la reprise de certains contenus pour ne pas être frappés au portefeuille ou salir leur réputation.
Justement, la bonne réputation du quotidien ‘’Aujourd’hui le Maroc’’ et la prise en compte de l’attente de ses clients, sont à l’origine du succès du journal dans un contexte très difficile pour la presse écrite, a assuré son directeur de publication Saad Benmansour.
Pour l’ex banquier, les 12 mille exemplaires édités au quotidien, couvrent 95% de ses charges, si bien que pour l’instant, il investit à perte dans le numérique.En rappel, la FAAPA créée le 14 octobre 2014 sous l’égide de l’Agence marocaine de presse (MAP), regroupe une trentaine de membres.
