Luanda, 19/12/2022 -(MAP)- La lutte contre la corruption constitue l’un des principaux axes de la coopération entre l’Union européenne (UE) et l’Angola, notamment dans le domaine de la formation, a indiqué lundi l’ambassadrice de l’UE en Angola, Jeannette Seppen.
« La coopération avec le gouvernement angolais dans la lutte contre la corruption a permis, au cours des cinq dernières années, de former du personnel pour initier des enquêtes pénales, des arrestations et le gel des avoirs », a déclaré Mme Seppen dans une allocution lue en son nom par Paulo Simões, représentant de l’UE en Angola.
S’exprimant lors d’un séminaire organisé par l’Université catholique d’Angola et les Nations Unies, dans le cadre de la commémoration de la Journée internationale de lutte contre la corruption, la diplomate a rappelé que plusieurs initiatives ont été menées, avec le financement du Fonds européen de développement (FED), visant notamment la formation des cadres gouvernementaux et le renforcement des institutions publiques.
Par ailleurs, la responsable européenne a souligné que l’Angola est passé de la 163e place en 2015 à la 136e en 2021 dans l’indice de l’organisation Transparency International, gagnant ainsi 27 places dans le classement.
« Il s’agit d’une amélioration notable », s’est félicité Mme Seppen, notant qu’en vue d’obtenir ce résultat, la coopération et le partenariat stratégique entre l’Angola et l’UE dans le domaine de la justice et du droit a joué un rôle fondamental.
À cet égard, elle a signalé qu’une harmonisation législative dans les domaines de la corruption, du blanchiment d’argent, du trafic de drogue, de la protection des témoins, de la perte de biens et du recouvrement des avoirs a été préparée et approuvée par les organes publics angolais compétents.
Des ateliers et des cours pratiques ont été également organisés au profit des institutions concernées, à savoir le ministère de l’Économie et de la planification, la Banque nationale d’Angola, la présidence de la République, le ministère de la Justice et des droits de l’Homme, le Bureau du procureur général, le ministère de l’Intérieur, le Service des enquêtes criminelles et la Cour suprême, entre autres.
« Ces actions de formation ont été cruciales pour doter les institutions compétentes des connaissances de base pour démarrer l’enquête pénale, lancer les premières procédures, procéder à l’arrestation et geler les avoirs issus de la corruption et du blanchiment de capitaux dans l’Angola », a-t-elle relevé.