Niakara, 11 juil 2022 (AIP)- La quasi-totalité des habitants et opérateurs agricoles de Niakara affirme n’avoir jamais entendu parler de la myciculture ou fungiculture, la culture du champignon comestible, une activité très rentable et sans nuisance pour la biodiversité.
« J’adore manger les champignons mais franchement, je ne sais pas ce qu’est la fungiculture ou myciculture. Je n’en ai jamais entendu parler », a avoué un fonctionnaire exerçant à Niakara, G.T.O, 49 ans.
Comme lui, toutes les personnes interrogées par l’AIP ont unanimement déclaré consommer le champignon cueilli traditionnellement en brousse, riche en vitamines et en nutriments. Cependant, ils disent ignorer que le champignon comestible peut être cultivé partout et en toute saison.
Un agent du ministère de l’Agriculture et du Développement rural, Alain Ouattara Klotery, affirme que la fungiculture (fongiculture) ou la myciculture est la culture du champignon comestible, une activité humaine fort ancienne stimulée par ses intérêts gastronomiques et par ses applications médicinales.
Pour lui, la promotion et la vulgarisation de cette activité agricole en Côte d’Ivoire et à Niakara en particulier pourraient accroître les revenus des paysans et contribuer à la maximisation de l’agroécologie, une agriculture durable, respectueuse des équilibres environnementaux.
« La myciculture, très rentable financièrement avec des rendements qui oscillent entre 1500 et 2500 FCFA le kilogramme pour le champignon pleurote, optimise la production alimentaire sans mettre en danger la nature », a-t-il conclu.