Brazzaville, 26 août 2024 (ACP).- La promotion de la gastronomie a été à l’honneur à la Foire internationale de l’artisanat (FIAC) à Brazzaville, en République du Congo, où un jeune spécialisé en art culinaire de la République démocratique du Congo rivalise avec d’autres restaurateurs à cette foire.
«Nous participons à la FIAC pour promouvoir la gastronomie de mon pays sous le thème de la ferme à l’assiette pour valoriser la cuisine des Rois. Nous nous sommes lancés dans la gastronomie parce que nous aimons manger, nous voulons apporter une touche particulière à la gastronomie congolaise», a déclaré MadzouMoukassa, chef cuisinier créateur d’émotions culinaires.
«A la FIAC, tout se passe bien en ce qui me concerne et aujourd’hui, j’appelle, par ricochet la jeunesse congolaise en particulier, et africaine en général, à se réveiller et à prendre conscience, car rien n’est facile dans la vie, nous avons rencontré des difficultés comme tout le monde et nous avons compris que la seule chose qui tombe du ciel, c’est la pluie. Depuis, nous avons pris conscience. Nous nous battons pour réaliser notre rêve», a-t-il indiqué.
Le chef cuisinier Madzou, d’une vingtaine d’années d’âge, a invité les autres jeunes de ne pas se faire des illusions de croire que le bonheur est en dehors de l’Afrique.
«Ça ne sert pas d’aller dans une mer pour risquer sa vie, car n’importe où l’on est, on peut s’installer, on peut évoluer et les opportunités sont partout aussi bien en Afrique qu’en en Europe où tout n’est pas rose. Il suffit de bien regarder autour de soi et l’on peut dénicher ce que l’on peut faire», a-t-il conseillé.
L’intervenant a poursuivi que «l’année 2024 a été décrétée l’année de la jeunesse et nous espérons que les choses vont bouger avec le temps et que le gouvernement peut nous appuyer, mais en attendant, nous nous battons pour faire mieux».
Madzou a en outre, affirmé que «nous avons réalisé des bénéfices à la FIAC grâce aux ventes. Au-delà de cet aspect, nous avons profité du réseautage et bien gagné en relations avec les entrepreneurs venus de la Côte d’Ivoire, du Bénin, du Burkina Faso, du Mali, de la Guinée (…)».
La FIAC m’a permis d’augmenter mon carnet d’adresses et de collaboration.
Obtention des médailles
Ce qui justifie ces mérites selon le chef cuisinier, «c’est la qualité de travail et c’est aussi le fait que nous sommes exigeant envers nous-même. Nous nous efforçons d’être différents des autres. Quant à notre travail de cuisinier, nous travaillons avec le cœur, nous sommes patients et ne mettons pas l’argent au-devant de nos préoccupations».
Il a reçu des médailles de la fédération des cuisiniers africains, dont il est membre, de la fédération des cuisiniers et pâtissiers et restaurants sportifs, des «repas phares, de Saka saka royal, le maboke aux fruits, les plats à la mouambe».
«Nous en faisons une porte étendard pour valoriser la cuisine congolaise en y apportant notre touche», a-t-il conclu.
(Envoyée spéciale de l’ACP Constance Tekitila)