Kinshasa, 04 avril 2021(ACP).- Le directeur général de l’Observatoire de surveillance de la corruption et de l’éthique professionnelle (OSCEP), Saint Augustin Mwendambali, a indiqué que tous les espoirs sont permis pour relever le défi de l’inversion des valeurs en RDC avec le retour de l’éthique dans la gestion de la chose publique, à l’issue des échanges qu’il a eus vendredi, à l’Hôtel du Gouvernement avec le Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde.
«Si le social demeure une préoccupation de l’Exécutif national, c’est aussi un axe de la composante de la vision du Chef de l’État. Mais, il ne peut pas y avoir du social quand le coulage des recettes fonctionne, quand les individus bradent le bien commun de la République et quand tout le monde vient au Gouvernement avec l’espoir de s’enrichir », a-t-il dit, ajoutant que l’homme congolais a perdu confiance en lui-même. Il ne fait que considérer les antivaleurs comme des béquilles.
«Ça ne peut pas durer. Il faut mettre l’éthique à sa place», a déclaré le directeur général de l’OSCEP.
Se référant à l’adage qui dit que : «un État sans éthique est comparé à un corps sans vie », le Pr Saint Augustin Mwendambali estime que cela est valable pour une entreprise qui, si elle ne met pas l’éthique au centre de sa production, sera vouée à l’échec.
Pour y parvenir, a-t-il soutenu, les acteurs devraient avoir une compréhension commune de ce phénomène qui est trop négligé par le peuple congolais.
«Quel est ce pays qui peut se construire avec le style de prédation où on doit arracher tout, s’est-il demandé, soutenant que le leitmotiv du Président Félix Tshisekedi : « le peuple d’abord, c’est tout un programme, toute une idéologie. Le peuple d’abord signifie, il y a eu un temps où le peuple n’était pas considéré. Maintenant, le Chef de l’Etat veut corriger l’écart qui a caractérisé notre pays en introduisant de nouvelles donnes pour accorder l’importance à la place du peuple».