Niakara, 24 avr 2022 (AIP)- La vente de mangues, en bordure de la Nationale A3, est un commerce qui occupe des centaines de femmes des localités riveraines de la route internationale dans le département de Niakara.
Ces activités débutent entre janvier et février pour prendre fin en juillet, a appris l’AIP auprès des opératrices de Badikaha, vendredi 22 avril 2022.
“À Badikaha, nous sommes plus de cent personnes à vendre les mangues aux usagers de la Nationale A3 et les prix varient en fonction de la qualité du fruit et de l’ustensile de mesure” , a fait savoir Safy Koné.
Une activité à l’actif des femmes à Niakara, à Kanawolo et à Tafiré mais aussi à N’golodougou, à Kouroukouna et surtout à Badikaha, “la capitale des belles mangues pulpeuses à la fois sucrée et juteuses”, a soutenu Rokia Ouattara, une autre vendeuse issue de cette dernière localité.
Selon des vendeuses, les fruits sont issus des vergers des planteurs locaux. Une alternative face à la longue mévente due au manque d’organisation des producteurs et surtout à l’absence d’une unité de conditionnement des récoltes, explique Zana Coulibaly. Cette situation pourrait connaitre une fin pour ces planteurs de mangues avec l’ouverture en 2021, d’une unité de conditionnement à Badikaha dénommée “Oriane Fruits “.
“La petite cuvette de Kent est à 500 FCFA et la grosse à 1500 FCFA mais les mangues sauvages fibreuses ont leur prix à part “, a précisé Safy Koné. Elle déplore le manque d’organisation formelle des commerçantes de mangues, de charbon et autres fruits saisonniers.
“Nous faisons des tontines avec paiement journalier pour d’abord nous entraider et puis aider aussi nos maris. Ce commerce de mangues ne dure que cinq ou six mois chaque année et chacune gagne au moins quelque chose à la fin de la période, donc certaines femmes, comme moi, ne voient pas la nécessité de créer une coopérative pour aller vendre nos mangues à Abidjan ou ailleurs”, a expliqué Maryam Touré. Pour elle, “les envois de colis de mangues à Abidjan sont très risqués avec des pertes financières énormes dues très souvent à la mauvaises foi”.