Rabat, 09/11/2018 (MAP) – La volonté de SM le Roi Mohammed VI de dépasser la limite des malentendus, supposés ou réels, avec l’Algérie, est l’illustration d’«un humanisme altruiste», a indiqué le professeur universitaire camerounais Manassé Aboya Endong.
Cette volonté du Souverain est «l’illustration d’un humanisme altruiste mettant les peuples au premier rang de la fluidité des relations entre deux pays dont le destin inévitable est de marcher la main dans la main », a-t-il dit dans une déclaration à la MAP.
Mettant en relief « la main tendue inédite » du Maroc au voisin algérien, M. Aboya Endong, directeur exécutif du Groupe de recherche sur le parlementarisme et la démocratie en Afrique (GREPDA), a relevé que le discours de SM le Roi prononcé à l’occasion de l’anniversaire de la Marche Verte est « un nouvel épisode dans le virage que prennent de plus en plus les relations internationales ces dix dernières années ».
« Il s’agit pour le Souverain de proposer un mécanisme visant à promouvoir des perspectives communes avec l’Algérie, à travers la création d’une commission mixte à partir de laquelle les deux parties définiront les niveaux de représentation pour aplanir toutes les difficultés et de se pencher sur tous les différends existants, dans la transparence et la bonne foi », a-t-il poursuivi.
« On peut donc aisément comprendre pourquoi le discours royal ne s’est pas uniquement contenté de mettre en évidence l’incongruité de la situation actuelle, mais de plaider pour sa normalisation, en espérant que cette ouverture se présentera comme une opportunité commune pour les deux pays », a-t-il fait remarquer.
Et de rappeler que le Maroc plaide depuis des années pour la normalisation des relations entre les deux pays en neutralisant le conflit du Sahara marocain, notant, à ce sujet, que même si pour Rabat le processus onusien est désormais le lieu où les positions des deux pays s’expriment, cela n’empêche pas la reprise normale des relations entre les deux pays.