CONAKRY, 10 juil. (AGP)-Construit pendant la période coloniale, le bâtiment abritant les sévices des Eaux et Foret n’a jamais bénéficié des travaux d’entretien et de rénovation. De nos jours, le bâtiment est loin de ressembler à un édifice de l’administration publique ou de l’état. Bureaux, toilettes, cuisines et salles de réunion sont complètement délabrés.
Le constat a été fait par notre correspondant régional de Labé mercredi 08 Juillet 2020. Le chargé de la faune et de la flore à la direction préfectorale de l’environnement regrette que leurs services soient jetés dans l’oubli.
« Vous-même, vous avez vu que nos bureaux sont complètement délabrés. Pendant la saison pluvieuse, s’il pleut, nous sommes obligés de sortir des locaux pour ne pas que le mur s’écroule sur nous. Nous n’avons que deux bureaux qui sont en mauvais état ; et les toilettes, la cuisine ne sont pas fonctionnels. On ne peut même pas y pénétrer tellement que ça sent mauvais. Les escaliers de derrière ne fonctionnent pas aussi. Depuis sa construction en temps colonial, il n’a bénéficié d’aucune rénovation. L’indépendance l’a trouvé, le deuxième régime, jusqu’à maintenant », a regretté Mamadou Djouldé Pounthioun Diallo.
Par ailleurs, malgré les promesses des ministres qui se sont succédé à la tête du département de l’environnement, rien n’a été fait. Les occupants des lieux restent sur leur faim et dans les mêmes mauvaises conditions de travail.
« Trois ministres se sont succédés ici et qui nous ont promis de rénover ce bâtiment. Mais tel n’a pas été le cas pour le moment. L’ONG ECODEV avait promis 100 000 000gnf. Mais il fallait que l’état débourse 100 000 000gnf pour compléter les 200 000 000gnf. C’est ce qui allait nous permettre de rénover.
Mais l’Etat n’a pas donné ces 100 000 000gnf. Nous attendons encore, pour voir ce qui sera fait. Mais pour le moment, même si tu t’arrêtes dans la salle de réunion, tu verras le ciel. Cela veut dire, s’il pleut. On ne pas rester à l’intérieur. Mais nous sollicitons l’aide de toutes les bonnes volontés et surtout de l’Etat», a conclu le spécialiste en environnement.
Ce cri de cœur des employés des eaux et forêts de Labé, devrait interpeller le ministre d’Etat, chargé de l’Environnement, Oyé Guilavogui, qui, habituellement, a le sens du progrès, des bonnes choses et du meilleur cadre de vie.
AGP/09/07/2020 SD/MKC