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L’accès à l’énergie, un  »problème africain » (responsable à la BAD)


  16 Novembre      7        Environnement/Eaux/Forêts (7305),

 

Bakou, 16/11/2024 -(MAP)- L’accès à l’énergie est aujourd’hui un problème du continent africain, où se situe plus de 80% du déficit mondial, a souligné, samedi à Bakou, Daniel Alexander Schroth, directeur du département des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique au groupe de la Banque africaine pour le développement (BAD).

 »L’examen du dernier cadre de suivi des sept Objectifs du millénaire pour le développement pour 2024 indique que nous ne sommes pas sur la bonne voie pour atteindre le septième objectif (préserver l’environnement, ndlr), et que le problème de l’accès à l’énergie, qui était il y a dix ans un problème pour un certain nombre de régions du monde, est aujourd’hui essentiellement un problème africain », a regretté M. Schroth lors d’un side event, organisé au Pavillon Maroc par l’Agence marocaine pour l’énergie durable (MASEN).

Plus de 80 % du déficit d’accès à l’énergie se situe en Afrique, a-t-il indiqué lors de cet événement tenu dans le cadre de la COP29, précisant que pour la première fois au cours de la dernière décennie, la croissance de la population a dépassé la fourniture de nouveaux accès.

C’est un signe  »très inquiétant », a-t-il jugé, estimant que  »nous ne sommes pas sur la bonne voie si nous ne changeons pas d’approche et si nous ne sommes pas en mesure d’augmenter les solutions d’accès ».

Plus de 50% de l’accès à l’énergie devra être assuré par des solutions renouvelables décentralisées, à savoir les mini-réseaux (mini-grids) et les systèmes solaires domestiques, parce que ce sont les plus abordables, a-t-il fait savoir.

La BAD, a-t-il relevé, a soutenu, au cours de la dernière décennie, les mini-réseaux dans un certain nombre de pays africains, en travaillant en amont sur certains des défis politiques, juridiques et réglementaires.

L’un des plus grands risques pour les mini-réseaux est de disposer de données  »claires et fiables » sur la demande prévue, a-t-il expliqué, mettant l’accent sur la nécessité d’un  »soutien ciblé » et de déploiement de solutions financières pour aider à atténuer ces risques.

Pour sa part, Amr Sobhy, spécialiste senior du changement climatique à la Banque islamique pour le développement (BID) a indiqué que son institution veille à promouvoir et à renforcer la coopération Sud-Sud, particulièrement dans le domaine énergétique.

 »Beaucoup d’efforts ont été déployés pour identifier les besoins de chaque pays et offrir du soutien technique et financier », à travers  »Reverse linkage program » ( programme de liaison inverse), un mécanisme de coopération technique introduit en 2012 par le Groupe de la BID, a précisé M. Sobhy.

Ce mécanisme, a-t-il dit, vise à faciliter le transfert de connaissances et d’expertise, ainsi que le partage des meilleures pratiques entre les États membres de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) partenaires.

Et d’ajouter que pour développer les capacités des États membres de l’OCI et concevoir des solutions pour leur développement autonome, ce programme est considérée comme une modalité  »précieuse » de coopération Sud-Sud de pair à pair, avec des arrangements gagnant-gagnant pour toutes les institutions partenaires, relevant que les interventions du groupe de la BID, dans le cadre de ce programme, portent sur les énergies, mais aussi sur la réalisation des différents Objectifs du développement durable, notamment l’élimination de la pauvreté et l’accès à une éducation équitable.

De son côté, Fatima Hamdouch, directrice de stratégie et de pilotage à MASEN, a donné un aperçu sur cette agence créée en 2010 pour mettre en œuvre, aux côtés d’autres instituions, la stratégie marocaine en matière d’énergies renouvelables.

Les missions du Masen se résument en trois axes, à savoir le développement intégré d’installations énergies renouvelables (ENR) aux meilleurs standards internationaux, la contribution a l’e mergence d’une expertise nationale dans le domaine des énergies renouvelables et l’incitation au développement territorial des zones d’implantation selon un mode le durable impliquant l’e conomique, l’humain et l’environnemental, a précisé Mme Hamdouch, modératrice de ce débat.

La 29è session de la Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (11-22 novembre) met essentiellement l’accent sur le financement climatique, eu égard au besoin de permettre à l’ensemble des pays de réduire les émissions de gaz à effet de serre et de protéger les vies et les moyens de subsistance contre l’aggravation des effets du changement climatique, notamment pour les communautés vulnérables.

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