Johannesburg, 02/10/2024 -(MAP)- Un groupe de pays d’Afrique australe s’attèle actuellement à l’élaboration d’un Plan de conservation conjoint, afin de protéger les récifs coralliens, les mangroves et les stocks de poissons dans l’océan Indien, a révélé mardi l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).
Le Plan, qui vise à lever plus de 2 milliards de dollars pour protéger une région riche en coraux de l’océan Indien, ambitionne de restaurer deux millions d’hectares d’écosystèmes océaniques d’ici 2030, en reconstituant les récifs coralliens, les mangroves et les stocks de poissons, a déclaré aux médias Thomas Sberna, responsable à l’UICN.
Il a évoqué la création d’un fonds composé de 500 millions de dollars de financement concessionnel et de 1,5 milliard de dollars provenant d’échanges d’obligations.
L’idée d’offrir un allègement de la dette en échange de la protection et de la conservation de l’environnement a émergé lors des sommets successifs sur le climat de la COP et bénéficie du soutien de nombreux gouvernements occidentaux.
Les échanges de dettes contre nature et l’Initiative mondiale sur les obligations vertes comptent parmi les dernières tentatives des dirigeants pour lier le financement climatique et l’allègement de la dette des pays les plus vulnérables au changement climatique.
Des ONG et des économistes considèrent les marchés de crédits carbone, tels que l’Initiative des marchés africains du carbone, lancée lors du sommet COP27 et promue par certains dirigeants africains, comme un moyen de compenser les émissions par des activités telles que la plantation d’arbres ou l’investissement dans des projets d’énergie renouvelable.
Le groupe des pays concernés par le Plan de conservation «Grande Muraille Bleue» est constitué de Madagascar, l’île Maurice, Mozambique, Seychelles, Somalie, l’Afrique du Sud, Tanzanie, Comores et du Kenya.