Johannesburg, 23/03/2023 -(MAP)- Les mesures prises jusqu’à présent par les pays d’Afrique australe ne sont pas suffisantes pour faire face aux menaces croissantes posées par le changement climatique, a indiqué jeudi le ministère sud-africain des Forêts, de la Pêche et de l’Environnement.
« Un exemple récent est le cyclone Freddy qui a tué des centaines de personnes au Malawi, au Mozambique, en Afrique du Sud et au Zimbabwe», a déclaré le porte-parole du ministère de l’Environnement, Albi Modise, lors d’une rencontre sur le rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) des Nations Unies.
Relevant que davantage de secteurs de la société doivent répondre à l’urgence climatique, M. Modise a souligné que malgré certains progrès pour réduire les risques climatiques, la région australe demeure mal préparée aux catastrophes induites par le changement climatique.
Le responsable a mis en garde qu’il existe divers « points de basculement » dans le système climatique qui pourraient, une fois franchis, entraîner des changements catastrophiques et irréversibles. « Lorsque ces risques se combinent à d’autres événements indésirables, tels que la pollution, ils deviennent de plus en plus difficiles à gérer », a-t-il dit.
Le cyclone Freddy a coûté la vie à plus de 400 personnes en Afrique australe et touché plus d’un demi-million de personnes au Malawi, à lui seul. La tempête a déversé six mois de pluie en seulement six jours, laissant une traînée de destruction sur son passage.
Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat est un organisme des Nations Unies qui rassemble des scientifiques de premier plan pour évaluer les preuves liées au changement climatique.
Son rapport a révélé que la Terre était susceptible de franchir un seuil critique de réchauffement climatique au cours de la prochaine décennie et que les nations devront s’éloigner immédiatement et radicalement des combustibles fossiles pour empêcher la planète de surchauffer dangereusement au-delà de ce niveau.
Au cours de la dernière décennie, il y a eu 15 fois plus de décès dus aux sécheresses, aux inondations et aux tempêtes dans les régions très vulnérables, selon le rapport.
Dans le cadre de l’Accord de Paris sur le climat de 2015, de nombreux pays ont convenu de poursuivre leurs efforts pour maintenir le réchauffement climatique à 1,5 degrés Celsius.
Au-delà de ce point, les scientifiques ont déclaré que l’impact des vagues de chaleur catastrophiques, des inondations et des sécheresses deviendra beaucoup plus difficile à gérer pour l’humanité.