Johannesburg, 05/12/2022 -(MAP)- L’Afrique du Sud a besoin d’un financement initial d’environ 85 milliards de dollars (1,5 billion de rands) pour passer à une société à faible émission de carbone et résiliente au changement climatique durant la période 2023-2027, a indiqué la Commission présidentielle sur le climat (PCC).
S’exprimant lors d’une rencontre hybride sur le Plan d’investissement pour une transition énergétique juste de l’Afrique du Sud, la commissaire Joanne Yawitch a déclaré que la réalisation des résultats de ce plan dépendait de l’ampleur et de la nature du soutien financier que le pays peut obtenir de la part de la communauté internationale.
«Lors de la COP26 en 2021, un partenariat pour une transition énergétique juste a été forgé avec la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni, l’Union européenne et les États-Unis pour mobiliser 8,5 milliards de dollars sur cinq ans pour soutenir la transition énergétique juste en Afrique du Sud», a-t-elle précisé.
Elle a expliqué que les fonds de ce partenariat seront principalement dirigés vers le secteur de l’électricité pour le démantèlement des centrales au charbon, l’extension et le renforcement du réseau de transmission et des infrastructures de distribution, le soutien de la diversification économique dans les zones charbonnières touchées et le déploiement des énergies renouvelables.
«La dépendance de l’Afrique du Sud vis-à-vis des combustibles fossiles engendre une série de risques climatiques, énergétiques et de transition, en particulier pour les travailleurs, les communautés, les entreprises et les exportateurs concernés», a encore souligné la responsable.
Mme Yawitch a toutefois soutenu que saisir de nouvelles opportunités économiques dans les technologies vertes peut stimuler le développement industriel et l’innovation, conduisant à un avenir durable et résilient avec un travail décent, l’inclusion sociale et des niveaux de pauvreté plus faibles.
La mise en œuvre de ce partenariat pour une transition énergétique juste doit reposer sur des bases solides pour un effort soutenu, ciblé et visible de la part du gouvernement, de la société civile, des syndicats et du secteur privé, a-t-elle estimé.
Et d’expliquer que ce partenariat est conforme à la Contribution déterminée au niveau national (NDC) de l’Afrique du Sud qui a été déposée auprès de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques avant la COP 26 à Glasgow en novembre 2021.