Johannesburg, 01/06/2023 -(MAP)- L’Afrique du Sud est appelée à revoir sa position vis-à-vis du Statut de Rome, traité fondateur de la Cour pénale internationale (CPI), a indiqué la présidente de l’Assemblée nationale, Nosiviwe Mapisa-Nqakula.
S’exprimant lors de la présentation du budget du Parlement au Cap (1470 km de Pretoria), Mapisa-Nqakula a déclaré que cette mesure permettra de protéger la souveraineté nationale de l’Afrique du Sud.
Elle a souligné à cet égard «la nécessité de revoir la loi de mise en œuvre du Statut de Rome pour garantir que l’Afrique du Sud, en tant qu’État souverain, est en mesure de faire valoir ses propres intérêts nationaux et sa souveraineté».
En avril dernier, le Président Cyril Ramaphosa a provoqué un tollé en annonçant que l’Afrique du Sud va se retirer de la CPI, avant de faire volte-face en invoquant une «erreur de communication».
La décision semble avoir été prise pour ouvrir la voie à la participation du Président russe, Vladimir Poutine, au Sommet des BRICS prévu en août prochain en Afrique du Sud.
Or, il s’est avéré qu’il est légalement impossible pour le pays de se retirer de la CPI avant la conférence. En effet, les règles de la CPI stipulent qu’un pays reste membre pendant 12 mois après la notification du retrait. De surcroit, le retrait nécessiterait un long processus parlementaire.
Dans ce sillage, le gouvernement a décidé d’accorder l’immunité diplomatique aux participants à la réunion ministérielle des BRICS qui devait avoir lieu le 1er et 2 juin au Cap et au Sommet des chefs d’États prévu en août prochain à Johannesburg.
Succédant à la Chine, l’Afrique du Sud assume, depuis le 1er janvier 2023, la présidence tournante du groupe des BRICS qui rassemble également le Brésil, la Russie et l’Inde.