Johannesburg, 17/04/2024 -(MAP)- L’Afrique du Sud sera confrontée à la réalité d’une « faillite totale » de l’État d’ici 2030 si les citoyens votent pour des politiciens corrompus lors des élections générales du 29 mai prochain, a averti mercredi l’analyste politique, Andre Duvenhage.
« Si des personnalités politiques comme l’ancien président Jacob Zuma sont ramenées au pouvoir, elles entraîneraient le pays dans l’effondrement total », a déclaré M. Duvenhage, notant que le pays constate quotidiennement des dysfonctionnements croissants de l’État à tous les niveaux.
Soulignant que la confiance des Sud-africains dans les institutions publiques continue de s’affaiblir, il a noté que certains sondages indiquant que neuf Sud-africains sur dix ne sont pas satisfaits de la performance du gouvernement dirigé par le Congrès national africain (ANC).
Le professeur à l’Université du Nord-Ouest a également signalé que même dans l’hypothèse que les prochaines élections débouchent sur un gouvernement de coalition, combinant l’ANC et certains partis d’opposition, la situation économique et financière du pays ne devrait pas s’améliorer.
L’Institut sud-africain de gestion des risques (IRMSA) a souligné dans un rapport que l’Afrique du Sud risque de devenir un État défaillant si aucune mesure n’est prise pour soutenir la croissance économique et lutter contre les niveaux élevés de pauvreté, de chômage et d’inégalités.
« Si l’Afrique du Sud continue de connaître un effondrement des principes éthiques et juridiques, le pays sera confronté inévitablement à des troubles sociétaux ingérables, à l’effondrement de l’État de droit, ainsi qu’à une crise économique sans précédent », a mis en garde l’institut.
Il a de même souligné que le pays fait face à « un manque historique de croissance socio-économique inclusive, d’énergie abordable et d’efficacité gouvernementale, ainsi qu’à une capture de l’État qui se poursuit et un taux de chômage élevé.